Législatives : Ould-Abbès demande aux têtes de liste FLN d’occuper le terrain
Pour faire face au mécontentement grandissant, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, envoie les têtes de liste du parti au charbon. Après la réunion du bureau politique, le SG du FLN à appeler les 52 têtes de liste pour leur demander de se déployer sur le terrain en organisant des sorties de proximité et des rencontres avec les militants.
Ainsi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est déplacé à Tiaret en tant que tête de liste FLN dans cette wilaya. Le ministre est vite entré en contact avec les cadres locaux du parti et sa base militante. Tahar Hadjar veut renouer avec la population locale, lui qui vit à Alger depuis belle lurette.
A Alger, le candidat surprise du FLN, Sid Ahmed Ferroukhi, entame une tournée à travers les mouhafadhas de la capitale. Il a déjà rencontré les cadres et les militants d’El-Harrach.
Plusieurs autres candidats ont effectué des sorties dans diverses wilayas du pays, comme à El-Oued, Souk Ahras, Constantine, Batna et Sétif. L’objectif recherché par ces sorties est de démontrer que la base militante du FLN est bel et bien avec ses candidats aux législatives et donc relativiser son mécontentement.
Djamel Ould-Abbès, qui fait l’objet de toutes les critiques et même d’accusations de favoritisme et de parachutage, cherche ainsi à conjurer le mauvais sort afin d’éviter une débâcle fatale aux élections législatives du 4 mai prochain. Le secrétaire général du FLN veut ainsi prouver à ses détracteurs qu’il avait fait les bons choix et que les candidats du parti aux prochaines échéances électorales sont loin d’être des loosers, lui qui lie son avenir à la tête du FLN aux résultats de ce scrutin.
Si le FLN gagne plus de sièges qu’en 2012, Djamel Ould-Abbès va asseoir davantage son pouvoir au FLN. Mais si son parti recule, il devrait ainsi présenter sa démission et laisser quelqu’un d’autre prendre le relai. Secoué par une affaire de marchandage de listes de candidatures dans laquelle serait impliqué son fils aîné, Djamel Ould-Abbès se veut ainsi combatif et refuse, comme le réclament ses détracteurs, de rendre son tablier. D’ailleurs, celui-ci aussi va faire à partir de samedi prochain des regroupements régionaux des cadres du parti pour un maximum de mobilisation durant la campagne électorale qui commencera le 9 avril prochain.
Hani Abdi
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