Après la drogue, la débauche : le Bahreïn expulse 500 prostituées marocaines
Le royaume du Bahreïn est devenu ces dernières années l’eldorado des prostituées marocaines, qui s’y rendent sous différentes couvertures pour échapper au contrôle. Mais la multiplication des scandales a obligé les autorités de ce pays à sévir. C’est ainsi qu’elles ont procédé à l’expulsion d’environs 500 «artistes» marocaines travaillant dans des boîtes de nuit après avoir découvert qu’elles étaient des prostituées et que la plupart d’entre elles sont âgées de moins de 18 ans. Ce qui a attiré sérieusement l’attention de la police et de la presse locales, c’est l’assassinat, en 2016, d’une Marocaine par sept ressortissants saoudiens en la jetant de la fenêtre d’un hôtel, après avoir sollicité ses services.
Selon des statistiques rendues publiques, le Bahreïn accueille chaque année plus de sept millions de «touristes» saoudiens, amateurs d’alcool et de filles de joie. D’autres pays du Golfe ont été le théâtre de scandales aussi retentissants, provoqués par des prostituées marocaines. A Dubaï, capitale économique des Emirats arabes unis, le tapage créé par des vendeuses de charme marocaines complètement ivres, en s’en prenant à des familles tranquilles dans la rue, a amené la presse émiratie à s’intéresser au sujet, pour découvrir que quelque 700 prostituées marocaines vivaient aux Emirats et y exerçaient leur activité clandestinement.
L’enquête a révélé aussi que la plupart de ces jeunes filles ont été, au départ, recrutées avec de faux contrats de travail, avant d’être enrôlées dans des réseaux de prostitution. Plusieurs d’entre elles se retrouvent aujourd’hui encore en prison, sans la moindre assistance après avoir écopé de lourdes peines.
Il va sans dire que les autorités marocaines n’ont à aucun moment pris des dispositions pour faire sortir ces jeunes filles malheureuses du pétrin dans lequel elles ont été mises, ni d’ailleurs pour endiguer ce fléau qui gangrène les sociétés des pays de la région. Or, selon des enquêtes internationales, les réseaux de prostitution qui permettent à ces jeunes femmes d’essaimer à travers le monde sont directement liés au Makhzen qui en tire des dividendes. Avec le trafic de drogue, le commerce du stupre constitue, en fait, une des ressources les plus importantes de l’économie marocaine.
R. Mahmoudi
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