Un «Macron» pour l’Algérie en 2019 ?
Par Rabah Toubal – Tandis que la jeune Algérie continue à être l’otage impuissante de vieux dirigeants autoproclamés, qui la fourvoient dans une impasse dangereuse par leur archaïsme et leur vision figée et dépassée du monde et de la gouvernance d’un pays, aux normes de son temps, la vieille France, la cinquième puissance du monde, se permet le luxe, comme l’ont fait d’autres nations développées avant elle, d’élire, un président de la République âgé d’à peine 39 ans. Soit un peu moins de la moitié de l’âge de son homologue algérien.
En effet, les partis politiques, toutes tendances confondues, qui ont été déclarés, par le fait du prince, vainqueurs des élections présidentielles et législatives précédentes et des élections législatives du 4 mai dernier notamment, ont largement montré leurs limites et leur incompétence. Ils ont en commun d’être associés à la gestion catastrophique de notre pays, qui lui vaut des résultats et des classements humiliants dans pratiquement tous les domaines.
En tout état de cause, avec un taux de participation officiel de 38,25% et officieux de moins de 15% et un vote blanc considérable, de plus de 25% des 6,5 millions de suffrages exprimés sur les presque 24 millions d’inscrits sur les listes électorales, le peuple algérien a exprimé son rejet massif de la classe politique totalement discréditée, qui s’impose à lui depuis des décennies.
D’où l’urgente nécessité de l’émergence, d’ici à 2019, d’un «Macron» algérien qui apportera à l’Algérie, qui se meurt sous la chape d’un pouvoir obstiné, qui pratique une fuite en avant suicidaire, un sang neuf et une fraîcheur dont elle a grandement besoin pour relever les défis majeurs auxquels elle est confrontée. Il y va de sa survie !
R. T.
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