FFS : «Les résultats des législatives sont une provocation pour le peuple»
Le Front des forces socialistes (FFS) réagit aux résultats définitifs des élections législatives du 4 mai. Le plus vieux parti de l’opposition, qui a obtenu uniquement 14 sièges, estime que «ces résultats ne peuvent être considérés que comme une provocation pour le peuple algérien et un mépris pour ses capacités et une insulte pour son intelligence».
Ces résultats, poursuit le FFS dans une déclaration signée par son premier secrétaire, Abdelmalek Bouchafa, ne font que renforcer le climat de désespoir, de colère et de frustration qui prévaut dans le pays. Ces sont, pour ce parti, des résultats qui touchent à la confiance du peuple en lui-même et le rendent encore plus méfiant à l’égard de toutes les formes d’organisation politique et associative. Cela ne ferait que renforcer la crise multidimensionnelle, avertit le plus vieux parti de l’opposition, qui met en garde contre l’aggravation de la guerre des positions entre les «bandes rivales et sauvages du système politique en prévision de la présidentielle de 2019».
Pour le FFS, les résultats des élections législatives sont une preuve supplémentaire que le système politique ne dispose d’aucune volonté politique d’aller vers un Etat de droit à travers la construction d’un consens national le plus large possible. Le parti du défunt Hocine Aït Ahmed relève ainsi que «le régime politique cherche uniquement à assurer l’équilibre en son sein en redistribuant les cartes entre ses différentes composantes». Le FFS assure que sa participation à ces élections n’a jamais eu comme seul objectif de décrocher des sièges au sein de l’APN et ne peut en aucun cas mesurer son succès politique au nombre de députés qu’il compte dans ses rangs. Cela parce que le climat politique est tel qu’il est difficile de jauger la force d’un parti politique.
Le FFS affirme que le combat pour la «reconstruction du consensus national continue» et qu’il poursuivra son travail de mobilisation de sa base militante et de son élargissement. Le plus vieux parti de l’opposition estime que le pays est plus que jamais menacé dans sa stabilité et que la solution est dans la construction démocratique. Il considère qu’il est nécessaire d’aller vers une deuxième république démocratique et sociale.
Hani Abdi
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