Polémique en Algérie autour d’un film dans lequel joue une actrice israélienne
Le film américain Wonder Woman, dont la diffusion était prévue pour le jeudi 8 juin à Alger, a été finalement déprogrammé. Incarnée par l’actrice israélienne Gal Gadot, qui a soutenu les attaques israéliennes contre la bande de Gaza, ce film est au cœur d’une grande polémique. Des appels à son interdiction en Algérie, comme cela a été fait au Liban, se multiplient. On parle même d’une pétition appelant tout simplement à son annulation.
Contactés par l’agence française de presse AFP, les organisateurs assurent que le film n’a pas été interdit, mais juste déprogrammé pour des raisons liées aux droits d’exploitation. Le film devrait effectivement passer dans la 2e édition des «Nuits du cinéma» organisée par la société privée de distribution MD Ciné et l’établissement public Arts et culture d’Alger. Les organisateurs affirment à la même agence de presse que le film sera «reprogrammé une fois les contraintes administratives liées aux droits d’exploitation réglées». Ils assurent également que le ministère algérien de la Culture avait donné le visa d’exploitation du film. Autrement dit, sa déprogrammation n’est nullement liée aux appels à son interdiction en Algérie.
Une pétition a été lancée sous l’intitulé «Non ! Pas en Algérie». Les initiateurs de cette pétition arguaient que la projection de ce film, sorti le 1er juin, intervient au 50e anniversaire de l’occupation de Gaza durant la guerre des Six jours du 5 au 10 juin 1967. Pour eux, ce n’est pas le film lui-même qui posait problème, mais plutôt l’actrice israélienne. Les projections prévues dans plusieurs autres pays arabes, tels que la Tunisie, les Emirats arabes unis et l’Egypte, sont maintenues.
Hani Abdi
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