Hommage à la famille Larribère
Par Benguesmia-Chadly Mohamed – Les membres du Civic (*) veulent exprimer leur total soutien à toute initiative qui réhabilite la mémoire des militants et militantes de la guerre de Libération nationale à travers l’hommage rendu par l’Afepec à Lucette Safia Larribère Hadj Ali, la militante algérienne de l’indépendance nationale, de la justice sociale, de la liberté, de la démocratie et de l’égalité entre les femmes et les hommes, à l’occasion du 3e anniversaire de son décès.
Ce moment crucial doit être l’occasion pour se remémorer les combats et le militantisme de la famille Larribère aux côtés de leurs frères et sœurs algériens pour l’indépendance du pays.
Pendant que ses filles Aline, Pauline, Suzanne et Lucette étaient traquées ou emprisonnées par le pouvoir colonial pour leur engagement en faveur de l’indépendance, le docteur Jean-Marie Larribère, gynécologue et propriétaire de la clinique dont il a fait don aux services de santé algériens, était connu par tous les Oranais en tant que militant progressiste qui soignait les Algériens les plus démunis. Après avoir été arrêté par les parachutistes français pour avoir essayé de rejoindre l’ALN en tant que médecin, il ne cessait d’organiser des réseaux clandestins où beaucoup de jeunes Oranais activaient, malgré les menaces de mort proférées à son encontre et la destruction de sa clinique par les ultras de l’OAS. Dans les moments les plus difficiles que les Oranais, privés des soins les plus élémentaires, avaient connus, il n’hésitait pas un seul instant à rejoindre le dispensaire Bendaoud érigé en hôpital par le FLN et se mettre au service de la population à laquelle il appartenait. A l’indépendance du pays, après avoir rejoint le GPRA à Rocher noir, il revient à Oran, où il dirigeât le service de la maternité du CHUO.
Le moudjahid Jean-Marie Larribère mérite toute l’attention et l’affection des Oranais et des Oranaises. Jean-Marie Larribère, au parcours exceptionnel, ne peut nous laisser indifférents, et afin de perpétuer son souvenir et celui de sa famille, le Civic d’Oran demande aux services en charge de la débaptisation des sites que soit apposée une plaque officielle commémorative au niveau de sa clinique, actuellement «clinique de diabétologie et d’endocrinologie», plus connue par les Oranais comme la clinique Larribère. Cette reconnaissance permettra de perpétuer la mémoire et le souvenir de ce grand militant et ainsi lui rendre un hommage à sa mesure.
B.-C. M.
(*) Comité d’initiatives et de vigilance citoyennes (Oran)
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