Les FDRCD dénoncent l’immobilisme du gouvernement Tebboune
L’exécutif national des Femmes démocrates du RCD (FDRCD), qui s’est réuni en session ordinaire le vendredi 9 juin à Alger, doute des capacités de l’Etat algérien à maintenir sa politique sociale dans un contexte de crise financière qui ne cesse de s’aggraver.
Dans une déclaration, les Femmes démocrates du RCD relèvent que le pouvoir d’achat des Algériens connaît une érosion inquiétante et il sera difficile à l’Etat de maintenir sa politique sociale au moment où les réserves de change «se réduisent comme peau de chagrin». «Le chômage annoncé et les coupes budgétaires dans les programmes sociaux affecteront en premier lieu les couches fragiles de la société, à commencer par les femmes qui participent, par leur travail, à subvenir aux besoins de leurs familles ou à assurer leur indépendance économique», estiment-elles.
Les femmes du RCD ont abordé dans ce contexte les dernières élections législatives et assurent que le plus grand enseignement de ces élections est sans doute le taux d’abstention très élevé. «Le bourrage des urnes, l’achat de votes, l’intimidation des observateurs dans les bureaux de vote et, parfois, la falsification de résultats de centres de vote entiers ont conforté une bonne partie des abstentionnistes qui avaient peur que leurs voix soient détournées», ajoutent-elles dans le même communiqué.
Pour les Femmes démocrates du RCD, plus que jamais, la problématique centrale de laquelle tout le reste dépend demeure la question politique sous tous ses aspects, à commencer par la libre expression de la volonté populaire à tous les niveaux. Les Femmes démocrates du RCD ont, dans ce sillage, dénoncé l’immobilisme du nouveau gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune qui n’a, jusqu’à présent, tenu aucune réunion ni mené d’actions.
«Le recours à la fraude hypothèque toute action de redressement. Le gouvernement Tebboune en est l’exemple vivant. Plus d’une quinzaine de jours après sa constitution, il n’a pas tenu une seule réunion, encore moins rendu public son plan d’action alors que le pays est en crise. Tout est improvisation pour parer au plus urgent et dans la gesticulation de quelques ministres alors que l’Algérie attend des décisions courageuses pour faire évoluer le pays», écrivent-elles.
Sur un autre plan, l’exécutif des FDRCD est inquiet par les lacunes dangereuses de la loi n° 15-19, qui est censée combattre certaines formes de violence domestique dans le Code pénal. Les Femmes démocrates du RCD relèvent que les réformes du Code pénal algérien comportent également des exceptions permettant d’annuler les condamnations ou de réduire les peines en cas de pardon des victimes à leurs agresseurs. «De plus, nos concitoyennes sont soumises à de fortes pressions sociales et économiques pour “pardonner” à leurs agresseurs, limitant ainsi la portée de cette loi», dénoncent-elles.
Hani Abdi
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