Le défi d’informer malgré l’opacité

La joie d’apprendre que nos sept compatriotes enlevés à Gao, au nord du Mali, ont été libérés a sans doute faussé notre discernement. A l’heure où nous écrivons ces lignes, des informations indiquent que les otages seraient toujours entre les mains de leurs ravisseurs, alors que d’autres croient savoir que le consul algérien et ses six collaborateurs auraient été remis aux rebelles de l’Azawad et que leur libération définitive ne serait qu’une question de temps. Les différents médias qui, au même titre que notre journal, ont répercuté la nouvelle de la libération des otages ont réagi par pur réflexe professionnel, en se basant vraisemblablement sur la même source. Quoi qu’il en soit, si l’information s’avérait infondée, ces nombreux médias – dont «algeriepatriotique» – ne peuvent assumer cette erreur qu’en partie. Car il faut le dire, l’absence totale de communication des institutions concernées par cette affaire qui préoccupe l’opinion publique nationale et internationale au premier chef – et bien d’autres dont l’enjeu est parfois capital pour le devenir du pays – n’aide pas les journalistes à éviter ce genre de glissements qui ne cache aucune autre intention que celle d’informer. Le sujet est, en effet, trop grave pour croire à quelque course à la primeur. Du moins en ce qui nous concerne. C’est un fait : notre gouvernement ne communique pas et c’est là sa plus grosse erreur. Notre défi est d’informer même dans des conditions où domine l’opacité. Nous le faisons pour nos lecteurs. Nous fermons cette parenthèse tout en souhaitant la libération rapide de nos compatriotes et leur retour sains et saufs parmi les leurs.
Algeriepatriotique.com