L’ONU «désarme» les monarchies du Golfe
Les choses se clarifient en Syrie. L’ONU a voté l’envoi d'une mission d'observateurs, non armés, chargée de vérifier l'application du cessez-le-feu en Syrie. Non armés, contrairement à ce que voulaient les monarchies du Golfe.
Les choses se clarifient en Syrie. L’ONU a voté l’envoi d'une mission d'observateurs, non armés, chargée de vérifier l'application du cessez-le-feu en Syrie. Non armés, contrairement à ce que voulaient les monarchies du Golfe.
Les pays occidentaux et la Turquie, qui les a rejoints, ainsi que les pays arabes aux ordres de Washington, sont littéralement désarmés face à l’évolution que prend la situation dans ce pays, cible d’une déstabilisation programmée sous couvert de «printemps arabe».
Le gouvernement syrien applique depuis le jeudi 12 avril un cessez-le-feu dont les résultats positifs ont été constatés par Kofi Annan lui-même. Il a reconnu que la situation s'est améliorée, alors que des hommes politiques occidentaux, toujours les mêmes, ont multiplié les déclarations pour faire croire à un échec de sa mission. Le but qu’ils recherchent, bien qu’inavoué, est d’encourager, du dehors, les groupes armés dans leurs actions terroristes. Du dehors, car le danger d’une intervention militaire occidentale en Syrie a été considérablement réduit, même s’il n’est pas entièrement éliminé. En effet, des bruits de bottes inquiétants se font entendre du côté turc.
L’espoir d’une solution pacifique construite par les Syriens eux-mêmes loin de toute ingérence extérieure grandit. Loin de toute tutelle aussi. La Syrie ouvre la perspective d’un autre printemps politique, véritable celui-là.
L. H.