Trop loin du peuple
Quasiment tous les signaux qui parviennent de la campagne électorale indiquent une tendance à la forte abstention. Le plus évident est ce vide qui entoure les panneaux d’affichage, sur lesquels d’ailleurs des cases restent inoccupées comme si certains partis n’y croyaient pas déjà. Les gens passent sans chercher à savoir qui sont les candidats et les rares qui s’attardent à regarder les affiches le font plus par curiosité que par souci de s’informer pour bien voter le 10 mai.
Quasiment tous les signaux qui parviennent de la campagne électorale indiquent une tendance à la forte abstention. Le plus évident est ce vide qui entoure les panneaux d’affichage, sur lesquels d’ailleurs des cases restent inoccupées comme si certains partis n’y croyaient pas déjà. Les gens passent sans chercher à savoir qui sont les candidats et les rares qui s’attardent à regarder les affiches le font plus par curiosité que par souci de s’informer pour bien voter le 10 mai.
Il y a une convergence entre ceux, jeunes majoritairement, que la politique n’a pas réussi à accrocher, ne constatant aucun impact sur leur vécu quotidien dominé par deux préoccupations – emploi et logement – et les autres confrontés à l’érosion de leur pouvoir d’achat et qui voient dans l’abstention le moyen d’exprimer leur mécontentement.
Tout le monde l’a remarqué : les discussions tournent autour du prix de la pomme de terre, et quand les gens parlent des élections législatives, c’est avec indifférence et mépris en y rattachant tous les griefs faits au «système», dont le salaire que touchent les députés n’est pas le moindre, eux qui, aux yeux du citoyen, ne savent que lever la main, en plus du fossé vertigineux qui sépare les salaires des hauts fonctionnaires qui sont aux postes de commande du pays et le reste des Algériens.
Dans cette ambiance morose, des voix tentent, à contre-courant, de rappeler l’importance stratégique de ce scrutin et la nécessité d’y prendre part. (Voir la contribution dans notre rubrique idées et opinions).
Ramdane Ouahdi