Les Algériens attendent…
La fin de fonction signifiée aux six ministres élus députés a provoqué un léger frémissement dans le paysage post-électoral. Car ce qui est attendu du président Bouteflika, c’est une réaction plus «lourde» pour carrément changer le personnel et prouver ainsi aux Algériens – qui ont été bien plus nombreux à bouder les urnes qu’à voter le 10 mai – que leur message a été saisi et pris en compte. Il y a déjà beaucoup d’interrogations sur le maintien à ce jour du gouvernement et les spéculations vont bon train sur les raisons de ce retard et sur ce qui va se passer au sein de l’Exécutif. On a souvent parlé du fameux équilibre des intérêts quand il fallait expliquer les incohérences ou les insuffisances dans la cohésion du gouvernement. Ce facteur continuera-t-il à agir pour la formation du nouveau gouvernement ?
Ce qui est intervenu comme remaniement jeudi soir est-il un prélude au changement ? Les Algériens attendent de nouvelles têtes dans le gouvernement. Certes, les observateurs avertis connaissent le poids des ministres dans les décisions qui sont souvent prises ailleurs. Les membres du gouvernement n’ont pratiquement jamais été les artisans des politiques qu’ils mettent en œuvre.
«algeriepatriotique» a d'ores et déjà appris que plusieurs enquêtes d'habilitation ont été ordonnées par les services de la Présidence, touchant de hauts fonctionnaires.
Ramdane Ouahdi