Nos islamo-putschistes
Il a suffi que les islamo-fascistes syriens gagnent un strapontin à la Ligue arabe, pour que tous les islamistes encore dans l’opposition – ils sont de plus en plus rares, puisqu’ils accèdent maintenant plus facilement au pouvoir – se mettent à fantasmer et voir leur rêve à portée de la main. Nos intégristes à nous, qui ont longtemps porté le masque de la loyauté et profité des largesses d’un pouvoir peu sûr de lui, sortent tout d’un coup leurs griffes et se font menaçants. Ils en veulent à l’Etat algérien de n’avoir pas applaudi la décision qatarie d’installer le crypto-imam syrien, Moaz Al-Khatib, à la place du président légitime, Bachar Al-Assad, dans une simulation de putsch qui n’a, cependant, suscité aucun remous officiel dans cette Ligue arabe complètement dédiée aux valets de l’impérialisme. Pendant que les patriotes reprochaient à ce même gouvernement algérien de n’avoir pas s’être opposé plus ouvertement à la décision, pour rappeler que l’Algérie a failli elle-même basculer dans ce destin funeste, lorsque des capitales occidentales, mais aussi arabes, étaient, au milieu des années 1990, à deux doigts de reconnaître un parti fasciste comme représentant du peuple algérien, au nom de la légitimité démocratique. Souvenons-nous, cela a commencé à Rome et cela aurait pu s’achever par le même scénario. Alors, jusqu’à quand nos responsables vont continuer à se taire devant ces outrances qui sont portées contre l’Etat algérien, contre son système politique, par des personnages qui s’y sont indûment incrustés ?
R. Mahmoudi
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