A qui profite le terrorisme ?
Par Kamel Moulfi – Que se passera-t-il aujourd’hui, 11 septembre ? Quoi qu’il arrive, les Etats-Unis n’ont pas attendu de prétexte pour commencer à créer un second Afghanistan et conduire le monde droit vers un conflit généralisé. Al-Assad avait averti que toute déstabilisation de la Syrie allait être fatale pour toute la région. Eh bien, nous y sommes ! Une aubaine pour les fabricants d'armes, un bon business à l'horizon… Comme l'a expliqué un expert algérien, l'anéantissement de l'EI n'a besoin que de la volonté des armées locales pour ce faire. Daech n'est pas cette armée puissante qu'on veut nous décrire, mais des hordes sauvages qui égorgent des civils. S'ils savent manier le couteau, ils ne représentent pas pour autant une menace aussi grave qu'on voudrait nous le faire croire. En Algérie, les Groupes de légitime défense ont fait face aux GIA et les ont vaincus avec des fusils de chasse… Mais contre Daech, les Etats-Unis lancent des raids aériens pour détruire… un blindé, une «performance» que les résistants palestiniens de Ghaza ont réussie plusieurs fois contre la horde sioniste en détruisant des chars sans recourir à l’aviation dont il ne dispose pas, du reste. La vérité est que les Etats-Unis veulent continuer à être cette machine de guerre qui a couvert du sang des innocents, les mains des Américains. Le prix Nobel de la paix décerné, certes avec une complaisance suspecte, à Obama n’a pas incité les dirigeants américains à faire autre chose que des guerres, directement, en s’appuyant sur l’Otan, ou par mercenaires interposés, sous des prétextes divers, celui du terrorisme étant, dans le cas de Daech, le plus mauvais. Car il faut avoir la mémoire bien courte pour oublier que les djihadistes de Daech ont été considérés comme de «bons» terroristes par les dirigeants américains et leurs alliés en France et en Grande-Bretagne tant que leurs crimes horribles servaient à déstabiliser la Syrie. Que s’est-il passé pour que ces «bons» terroristes deviennent «mauvais» pour Obama ? L’explication n’est-elle pas dans la situation sociale détériorée aux Etats-Unis, exigeant une diversion à l’extérieur ? Ou alors dans des calculs «géostratégiques» qui n’ont rien à voir avec Daech, mais ont un rapport direct avec les intérêts économiques américains ? On le saura tôt ou tard, mais on peut déjà deviner à qui profite le terrorisme.
K. M.
Comment (10)
Les commentaires sont fermés.