Pour 150 000 euros
Par Kamel Moulfi – Le rôle de certaines institutions internationales et ONG des pays occidentaux dans la déstabilisation des pays de la région n’est plus à démontrer. Il est établi que leur travail de sape et de subversion se fait à travers les canaux d’associations et réseaux sociaux qui se prêtent, pour diverses raisons, à ces machinations. Le financement des partis politiques en Algérie à partir de l’étranger étant interdit par la loi, la ficelle consisterait à donner de l’argent à des associations dont les activités peuvent les assimiler à des partis politiques. Mais là aussi, l’obstacle dressé par l’Algérie est de taille. La loi interdit aux associations algériennes de recevoir de l’argent d’une ONG ou institution étrangères, sans l’accord préalable des autorités. C’est pour cela que la loi du 12 janvier 2012 relative aux associations ne plaît pas aux «sponsors» extérieurs, à cause, justement, de l’article sur le mode de financement des associations et aussi de la «coopération» avec des organisations étrangères. La loi algérienne est critiquée parce qu’elle donne au gouvernement le moyen de contrôler les activités des associations et de leurs partenaires étrangers, ce qui constitue aux yeux des censeurs occidentaux un moyen, pour le gouvernement, de s’ingérer dans les affaires intérieures de l’association et d’orienter son travail. Si on comprend bien, les associations devraient être libres de recevoir de l’argent de «sponsors» étrangers et ceux-ci libres d’orienter, subtilement, ou sans retenue comme cela arrive parfois, le travail de ces associations qu’ils financent. Dans ce sens, il est légitime, comme le fait Algeriepatriotique dans son article, de se demander si l’initiative de la délégation de l'Union européenne en Algérie qui veut subventionner des associations algériennes, jusqu'à 150 000 euros, pour mener des actions liées à la «défense des droits de l'Homme» est innocente. Les observateurs honnêtes ont d’ailleurs noté que la conception et l’approche des droits de l’homme de l’UE, elle-même, sont plutôt injustes. Il n’y a qu’à voir comment sont traitées les atteintes aux droits de l’Homme quand les victimes sont palestiniennes et les auteurs des occupants israéliens. C’est là que les 150 000 euros devraient aller.
K. M.
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