C’est l’argent du peuple !
Par Kamel Moulfi – Voilà comment une querelle de «famille» aux Etats-Unis peut dévoiler un secret connu que des initiés en Algérie. L’opinion publique algérienne n’aurait rien su des 500 000 dollars donnés à la Fondation Clinton (Bill, l’ex-président des Etats-Unis, et Hillary, sa femme, future prétendante) s’il n’y avait eu cette révélation faite par les médias américains, non pas spécialement pour nuire à notre pays, mais surtout pour empêcher la démocrate Hillary Clinton de briguer la candidature de son parti aux prochaines élections présidentielles. Les médias en ont parlé en long et en large : la Fondation Clinton a reçu illégalement des dons de pays étrangers «en violation de ses engagements éthiques vis-à-vis de l'administration Obama» et l'un de ces dons provenait d'Algérie. 500 000 dollars ont été puisés de la caisse pour être offerts à cette Fondation sans en informer l'opinion algérienne, ni directement par un communiqué, ni par une déclaration devant l’Assemblée populaire nationale (APN) dont on se demande quel est son rôle dans le contrôle des dépenses publiques. Tout le monde admet que faire du lobbying diplomatique est de bonne guerre et l’Algérie ne constitue pas une exception à la règle. Seulement, l’argent dépensé pour faire pencher les positions américaines en notre faveur n’a pas produit les résultats escomptés. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à se rappeler les rapports du département d’Etat américain sur les droits de l’Homme en Algérie. Ils n’ont pas été du tout indulgents, encore moins complaisants, puisqu’ils ont continué à faire état, de façon mensongère, de «prisons secrètes», de «dépassements» et de «disparitions». Le lobbying fait auprès de pays africains dont Bouteflika a décidé d’effacer les dettes n’a pas eu plus de chances quand on voit les courbettes de ces pays à la France via son VRP sur le continent noir, le Maroc ! Et, encore une fois, c'est la presse américaine qui nous l'apprend !
K. M.
Comment (18)
Les commentaires sont fermés.