Terroriste et vendu
Par Karim Bouali – Dans ce qui s’apparente à un cyber-prêche diffusé par la chaîne de télévision de l'histrion Larbi Zitout, le docteur ès terrorisme Mourad Dhina dévoile son allégeance au Maroc et confirme son appartenance au même groupe actionné par les officines étrangères pour amarrer l’Algérie aux pays du «printemps arabe». Bien qu’ayant lamentablement échoué par deux fois (en 1991 et en 2011), le prédicateur du FIS installé en Suisse n’en continue pas moins de remplir sa mission de propagandiste anti-algérien sous couvert d’opposition au régime en place. Dans son dernier sermon, Mourad Dhina se distingue par deux faits : il encense le Maroc et flatte des médias et des sources choisies, auxquelles il attribue ses propos tout en prétendant s’en démarquer ; ce n’est jamais lui «qui le dit», c’est toujours «puisé» ailleurs. Le prédicateur en pantalon et chemise applaudit des deux mains un passage tiré d’un article publié par le site tribune officielle de l’«intellectuel» Amar Saïdani, lequel passage reproche aux négociateurs algériens leur «niveau bas» dans les pourparlers avec les partenaires économiques étrangers. D’où «l’avance prise» par nos voisins marocains dans les dossiers Renault et Peugeot. Mourad Dhina ne cache pas sa fierté de voir le Maroc exporter pour plus de deux milliards de dollars contre trois fois rien en Algérie, «son» pays. «Mais, attention, avertit-il, n’allez surtout pas croire que je défends ce pays !» Et de nous jeter à la figure son article de référence tiré du site qui, contrairement au nôtre – il ne nous cite pas nommément – «ne s’acharne pas gratuitement contre le Maroc». Celui qui applaudissait l’assassinat des journalistes par ses complices du Fida endosse fièrement la fonction de VRP pour le compte du Makhzen. Il appelle les Algériens indirectement à prendre exemple sur ce pays dont les accointances avec ses acolytes du GIA sont plus qu’avérées. Il regrette que l’Algérie qu’il souhaitait afghaniser dans les années 1990 fixe des règles sévères qui empêchent les Occidentaux d’en faire une pâle copie de cette monarchie où les investissements aggravent, pourtant, le fossé entre une fine couche de richissimes Marocains – le roi et sa suite – et l’écrasante majorité des citoyens qui suffoquent sous le poids d’une misère croissante. Mourad Dhina ne dit pas aux Algériens comment de pauvres femmes sont utilisées comme des mules pour transporter jusqu’à 80 kilos de marchandise sur leur dos frêle. Terroriste dépourvu de sentiments, ces femmes ne l’émeuvent pas. Il voudrait voir les argentiers du monde occidental investir leur argent en Algérie, mais occulte le scandale HSBC qui a révélé comment ces vautours de la finance mondiale rémunèrent ses condisciples d’Al-Qaïda et de Daech à partir du pays «impie» qui l’héberge.
K. B.
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