Daech chez Obama
Par R. Mahmoudi – Les Etats-Unis cachent leur terrorisme. Ils n'utilisent jamais ce mot ; ils parlent de «fusillade» pour en atténuer la gravité et induire l'opinion publique américaine et mondiale en erreur. Pourtant, cette énième attaque armée – la 17e du genre – qui a fait dans la nuit de mercredi au moins 14 morts dans une ville proche de Los Angeles a tout d’un acte terroriste. D’après les premiers éléments de l’enquête, les assaillants ont agi de façon organisée et déterminée et étaient habillés de tenues paramilitaires. Officiellement, leurs motivations restaient, à ce stade, «inconnues». Mais le directeur adjoint du bureau du FBI à Los Angeles a déclaré que les enquêteurs avaient initialement exclu «la piste de l’acte terroriste» mais qu’«ils l’envisageaient désormais». Cela dit, la Maison-Blanche, qui réduit l’attaque à «une triste routine», continue à assurer que le pays demeure à l’abri de la vague terroriste qui a frappé ces dernières semaines dans plusieurs endroits de la planète, et que, comme l’a répété Barack Obama au lendemain de la tragédie de Paris, les terroristes seraient incapables d’y perpétrer des attentats d’une si grande dimension. On veut nous faire oublier que l’attentat terroriste le plus retentissant et le plus sanglant de l’histoire a eu lieu à New York, un certain 11 septembre 2001. Obama et son administration veulent d’abord faire oublier leur responsabilité coupable dans l’apparition de cette hydre à sept têtes qu’est Daech au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Mieux encore, ils veulent faire croire que leur stratégie actuelle de lutte contre cette organisation terroriste transfrontalière finirait par la «détruire». Loin des discours lénifiants des dirigeants politiques, les responsables des services de sécurité et des différents instituts de géostratégie américains multiplient les mises en garde contre l’expansion que connaît Daech dans leur pays d’année en année. Selon une étude récente, près de 500 partisans actifs de «l’Etat Islamique» ont été repérés aux Etats-Unis, dont 250 sont partis ou tentent de partir combattre aux côtés de Daech en Syrie ou en Irak. Sans parler des milliers de sympathisants issus de tous les horizons et appartenant à toutes les catégories sociales.
R. M.
Comment (7)
Les commentaires sont fermés.