Le règne du factice

Par Kamel Moulfi – Dans le vide politique qui se creuse en Algérie, la distraction du jour semble être cette confrontation à distance entre une opposition qui se transforme petit à petit en une réunion d'aigris et d'opposants stagiaires (Salim Salhi d'Al-Magharibia, Khadidja Benguenna d'Al-Jazeera, Larbi Zitout de Rachad, etc.) et une alliance pro-Bouteflika amputée d'un bras, le RND ! Tout ceci sur fond de désintérêt total des citoyens qui, quand ils ne regardent pas ailleurs, tentent de savoir où leur pays met les pieds au milieu de tant d’incertitudes et face à plein de dangers qui les guettent. Ce soir, les images de la télévision publique montreront certainement «la foule» au meeting de la coupole du 5-Juillet dans un show orchestré par Amar Saïdani, au nom du FLN, pour démentir le désintérêt de la population et faire croire qu’elle soutient le Président. Depuis longtemps, cette pratique du ramassage et de l’acheminement des gens par cars entiers vers une manifestation préfabriquée a montré qu’elle ne prouve pas grand-chose et qu’il est hasardeux de s’illusionner sur sa signification. Mais les habitudes ont la peau dure. Il n’y a jamais eu rien de plus facile, pour le pouvoir en place, que de mobiliser très largement non pas sur la base de convictions politiques plus ou moins solides et une argumentation sérieuse, mais à travers les réseaux clientélistes et à partir de motivations «bassement matérielles» aiguisées par de fausses promesses. Il sortira sans doute du discours de Saïdani un épais brouillard de fumée destiné à voiler les enjeux réels. Inspiré par l’adage qui dit que la meilleure façon de se défendre est d’attaquer, et qui l’a si bien servi, on l’a vu, l’actuel chef du FLN portera le débat sur les questions qui provoquent et qui fâchent y compris les alliés du Président dont il se proclame pourtant un fervent partisan. Ce jeu est rendu aisé par la faiblesse de l’opposition, dont une partie constituée d’anciens du pouvoir, c'est-à-dire des «produits du système», essaie de se regrouper sous le générique de Mazafran en attendant de le faire autour d’une vraie alternative à proposer.
K. M.

Comment (12)

    Anonyme
    30 mars 2016 - 23 h 17 min

    L’opposition est dans son
    L’opposition est dans son rôle,et encore elle n’est pas assez offensive,pertinente: il faut rappeler a ceux qui veulent soutenir c incompétents de gouvernants leur échec et catastrophe économique qu’ils ont produit après 16 ans de pouvoir absolu,de dépenses,de bahbouha sans aucun contrôle!!! Et après ça ils veulent continuer a soutenir!! On ne change pas une équipe qui perd pendant 4 mandats!! Et la cause de tout ça ,en plus de leur incompétence,ils ne veulent pas écouter la critique,ils nous ont même insultes!un ministre et un chef de syndicat! Insulté nos l’êtes de nos mères! Et rappeler a saadani comment il acheté son appartement à Neuilly et sa carte VIP!!!!

    Anonyme
    30 mars 2016 - 20 h 10 min

    Hocine AIT AHMED – Allah
    Hocine AIT AHMED – Allah Irrahmou – disait:
    -Il y a véritablement de quoi s’indigner de l’ironie de l’histoire: d’abord on nous colonise et on nous soumet (tous unis dans l’indignité) à un statut infâme d’infrahumain sous le code de l’indigénat, ensuite, une fois que nous avons payé un prix terrible pour notre libération, on nous impose la dictature (tous unis dans la soumission) et on nous dit que la démocratie est un luxe, ensuit quand les peuples paient a nouveau un prix terrible pour la liberté, la justice et l’Etat de Droit, on nous dit que tout ca c’est fini nous devons devenir des tribus et des hordes en guerre perpétuelle les uns contre les autres. Car c’est là le cœur du problème: l’ordre brutal du monde , du capitalisme colonial hier et de la globalisation néolibérale aujourd’hui, nous dit une seule et même chose: vous avez le droit d’être des peuples unis dans la soumission au colonialisme ou la dictature mais la démocratie et la liberté vous ne pouvez les vivres que comme des petites coterie, des clans, des ethnies, des sectes et que sais-je encore !

    Anonyme
    30 mars 2016 - 20 h 00 min

    karimdjazairi (non vérifié) |
    karimdjazairi (non vérifié) | 30. mars 2016 – 19:46
    « Autant rester sous le règne de Bouteflika, l Algérie avance malgré tout, piano, mais sano »
    ———————————————–

    Puisque tu juges ainsi, alors cites nous des domaines où cette Algérie avance sous ton Boutef.
    C’est triste de lire des débilités pareilles, pour quelqu’un qui ose se les exprimer sur un site Patriotique. Ce que personne ne comprend c’est cette crise qui déchire ruine et ensanglante la société depuis des années, qui semble chargée de périls encore plus incontrôlables. Ce diagnostic est d’abord évidemment celui de la majorité des Algériens réduits au silence et qui vivent dans l’angoisse quotidienne de malheurs plus profonds et plus vastes. Triste, vraiment triste et désolant de s’exprimer ainsi pendant que tous les clignotants sont au rouge.

    Anonyme
    30 mars 2016 - 19 h 22 min

    En s’attaquant à l’enseignant
    En s’attaquant à l’enseignant comme au chômeur, au journaliste comme au sinistré, le pouvoir a réussi, d’Alger à Tamanrasset, à unir les Algériens contre une politique faite d’atteintes aux droits de l’homme, d’arbitraire sans limite et d’impunité face au crime organisé.On aurait toutefois tort d’y voir de la passivité ou une patience illimitée. Jamais les Algériens ne se sont sentis aussi démunis et humiliés. Jamais la jeunesse ne fut aussi désemparée, comme le nombre croissant de suicides en témoigne. Jamais, elle n’a autant manifesté pour des revendications aussi précises que légitimes. Jamais elle ne fut aussi indistinctement réprimée.

    Anonyme
    30 mars 2016 - 18 h 56 min

    New kid (non vérifié) | 30.
    New kid (non vérifié) | 30. mars 2016 – 16:48

    Notre pays – qui avait entamé, à la fin des années 1980, une des expériences les plus intéressantes d’ouverture démocratique au sud de la Méditerranée – retombe dans le gangstérisme politique d’une oligarchie criminelle. Celle-ci a-t-elle pu masquer sa nature brutale et prédatrice en jouant admirablement de l’islamophobie ambiante, en instrumentalisant des élites fort peu intéressées par l’émancipation politique de leur société ou, plus prosaïquement, en « achetant » la « compréhension » des partenaires de l’Algérie à coups de pétrole et de gaz… et en laissant planer la menace de violences sur leur propre territoire ?
    Les raisons sont multiples qui ont mis une population tout entière à la merci de groupes terroristes islamistes, d’escadrons de la mort anti-islamistes tout aussi fanatisés, et d’une féroce répression d’Etat. Aujourd’hui, les déchirements au sein de la « coupole » – terme exprimant le mieux la typologie du pouvoir réel et de ses pratiques mafieuses – font grand bruit. On ne peut les comprendre et éviter de tomber dans la énième fiction distillée par Alger sans rappeler le contexte dans lequel ils surviennent. La tragédie, c’est que jamais ce pouvoir n’envisage « l’Etat de droit en construction » et autres promesses qu’il nous ressasse de crise en crise sous un angle réellement politique, c’est-à-dire prenant en compte la société. Il préfère nouer et dénouer dans les villas des hauteurs d’Alger des alliances éphémères entre compères d’égale duplicité.

    karimdjazairi
    30 mars 2016 - 18 h 46 min

    L opposition ne sait faire
    L opposition ne sait faire que critiquer mais ne s érige pas, comme une force alternative, une force de propositions.

    Autant rester sous le règne de Bouteflika, l Algérie avance malgré tout, piano, mais sano.

    offf
    30 mars 2016 - 18 h 13 min

    On devrait tous aller sur la
    On devrait tous aller sur la page de Khadidja Benguenna et lui dire : « alors Khadidja, on attend toujours ce qui doit nous arriver. Dis à tes copains qu’on s’impatiente »

    Anonyme
    30 mars 2016 - 18 h 12 min

    La seule politique qui nous
    La seule politique qui nous reste actuellement, c’est le foot ball: Christian Gourcuff a démissionné de son poste à la tête de la sélection algérienne. la FAF officialisera sa démission d’ici peu. Christian Gourcuff a demandé à Mohamed Raouraoua de le décharger de sa mission, ce dernier lui a demandé de lui adresser une lettre écrite afin d’accéder à sa requête.

      Anonymous
      15 juillet 2016 - 7 h 25 min

      Le règne du factice | Algérie Patriotique
      Esta combinação conta com a sensibilidade

      e bom gosto estético que tornam a logomarca atraente

      e fixa na memória do público alvo.

      Here is my webpage – criação de logomarca barato

    New kid
    30 mars 2016 - 15 h 48 min

    Cet article mérite d’être un
    Cet article mérite d’être un article de journalisme libre et informatif, dans le sens que tous les citoyens y voient une vérité.
    Dans aucune démocratie, les services secrets n’ont été rabaissés à ce point. Mais que peut-on attendre d’un ignare qui a été propulsé par des commanditaires qui ne cessent de tendre la main à l’étranger.
    Saadani, est de la plus vile espèce qui puisse exister à la tête d’un parti politique. On ne pourra le comparer qu’a Mussolini qui a invité les allemands, ou encore Mme Le Pen qui détruira la France une fois que Hollande l’aura mise en faillite ou encore un Trump qui fera des zetazunis un fort assiégé par des « revenants » peaux rouge .
    Les accusations gratuites, sont l’état d’esprit d’un fou à ligoter avec une camisole et à le placer dans une institution. Le grand dommage c’est qu’il sera toujours à la charge de la princesse !
    Alors que la majorité des algériens commence à tourner le dos aux maux qui hante l’Algérie, cet intrus, divise, prône la fitna et tout ce qui pourrai donner un équilibre constant à notre pays.
    Apres les maintes sorties catastrophiques de ce drabki, il est grand temps que les institutions se penche sur l’enseigne du FLN et le mette à sa juste place et pour que jamais plus qu’un clown ou un despote ne salissent le parti cher et dans le cœur de chacun de nous.
    La seule chose avec laquelle on peut se solidariser avec ce drabki, qu’on le veuille ou non, dans un souci de démocratie, c’est d’accepter que le parti majoritaire puisse donner le premier ministre qui n’a rien à voir avec les décrets présidentiels.
    Les ennemis de l’Algérie sont à l’intérieur et œuvre pour la main étrangère qui a déjà un pied en Algérie grâce à ces nouveaux harkis qui ne cessent de prier leur commanditaire des monarchies arabiques et de l’hexagone.
    Hélas, l’opposition nulle, la nomenklatura incapable et corrompue, laisse le peuple froid et une minorité toujours à l’affut de quelques dinars. Ainsi va la vie des algériens, droit au mur !

    Abou Stroff
    30 mars 2016 - 15 h 02 min

    l’opposition, un patchwork de
    l’opposition, un patchwork de clowns, généré par le « système », qui n’ont rien à proposer à part remplacer l’actuel fakhamatouhou par un nouveau fakhamatouhou.
    en effet, tant qu’une opposition et des opposants n’avancent pas un programme de déconstruction du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, ils tourneront en rond dans le même sens que le système dans sa globalité.
    en d’autres termes, l' »opposition » n’est qu’une facette du système qui permet aux couches dominant la formation sociales algériennes de divertir les algériens lambda.
    mais il y a mais: les couches prédatrices qui se trouvent aussi bien au sein du pouvoir que dans l’opposition ne se rendent pas compte qu’ils sont honnis par les algériens lambda et qu’au moindre signe de faiblesse, elles passeront « un mauvais quart d’heure » (devant un peloton d’exécution?)

    Anonyme
    30 mars 2016 - 12 h 49 min

    Oui, l’opposition est
    Oui, l’opposition est crédible.
    Oui, l’opposition doit être accompagnée par les patriotes.
    Oui, l’opposition doit être accompagnée par les intellectuelles,la société civile, etc……
    Oui, pour une Algérie uni et plurielle.
    L’essentielle pour nous est d’aller en avant.

Les commentaires sont fermés.