Le Makhzen nous insulte
Par Kamel Moulfi – Une armada d’agents du Makhzen est mobilisée pour polluer les débats sur notre site en intervenant de manière grossière au point où ils sont devenus vite reconnaissables à leur style haineux et, heureusement, insipide. Ils ne pouvaient laisser passer, sans réagir, l'interview que l'eurodéputée Paloma Lopez Bermejo a accordée à Algeriepatriotique.Actionnés par leurs maîtres du Makhzen, ils ont déversé, sous couvert de commentaires, un torrent d'insanités sur le site, alors que leur pratique habituelle est plutôt à la subtilité pour tromper les lecteurs et distiller leurs provocations. Leur changement de ton confirme évidemment la panique qui s'est emparée du régime de Rabat qui subit revers sur revers sur le plan diplomatique, aussi bien dans le dossier du Sahara Occidental que celui de ses relations économiques avec l'Union européenne (UE). Le Makhzen n’arrive pas à se dépêtrer de l’impasse dans laquelle se trouve le Maroc depuis l’invalidation de ses accords agricoles avec l’UE, par la Cour de justice qui tient à ce que le statut de territoire non autonome du Sahara Occidental soit respecté et qu’il soit mis fin à l'exploitation illégale des richesses sahraouies. Le Makhzen doit surveiller un autre «front», celui de la Minurso, avec la proposition d’étendre ses missions à l’observation de la situation des droits de l’Homme. Le régime marocain veut continuer à réprimer dans l’impunité les actions de ses opposants au Sahara Occidental, où des prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim, après avoir été condamnés à de lourdes peines dans des parodies de procès sur la base d’aveux extorqués sous la torture. Nul doute que le mois d’avril apportera au Makhzen un autre lot de préoccupations majeures. C’est ce vendredi que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, doit présenter devant le Conseil de sécurité son rapport sur le Sahara Occidental. L’ONU insiste pour le lancement de vraies négociations entre le Front Polisario et le royaume marocain. Vivement le règlement de ce problème par la reconnaissance du droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance de leur pays, ce qui épargnerait au peuple marocain frère – victime lui aussi d’un pouvoir cynique – les conséquences d’un enlisement du conflit.
K. M.
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