Redressement au FLN : le nouvel épisode
Par Kamel Moulfi – La mise en veilleuse d’Amar Saïdani durant l’été a été visiblement profitable à ses opposants qui se préparent, selon des observateurs avertis, à le dégommer de son poste de secrétaire général du FLN. Il est fort probable que les événements qui concernent ce parti aillent très vite dans les jours qui viennent. Les premiers signes précurseurs apparaîtront dès l’ouverture de la session de l’APN. Ce n’est pas un hasard si c’est dans cette instance que l’opération de «redressement» est relancée. Les élections législatives arrivent à grands pas – elles sont prévues dans quelques mois, en mai ou juin – et nul ne peut dire avec certitude ce qu’il en résultera. Elles seront suivies, en octobre 2017, par le renouvellement des Assemblées populaires communales. C’est donc toute la vie politique du pays qui va s’inscrire dans ce contexte électoral.
Dans le dispositif électoral mis en place par le pouvoir depuis 2000, le FLN et le RND constituent les pièces maîtresses appelées à garantir la «continuité», en tissant les alliances imposées par la conjoncture, si nécessaire, pour empêcher tout renversement de situation, c’est-à-dire le fameux changement revendiqué par l’opposition, particulièrement depuis 2011.
Si pour le RND, la situation interne est suffisamment stable pour résister aux velléités de redressement de ceux qui contestent l’autorité d’Ouyahia, au FLN, c’est encore l’incertitude liée au sort du secrétaire général, Amar Saïdani, dont la position dépend des jeux de clans au sein du pouvoir, à l’origine de sa cooptation à ce poste. Au FLN, les députés et responsables contestataires semblent convaincus que, contrairement à ce que laissent apparaître l’assurance et la violence de ses discours, Amar Saïdani est plutôt un maillon faible facile à enlever.
La question qui se pose est de savoir dans quel sens ira l’évolution du FLN. Celui souhaité et défendu avec détermination par le groupe que dirige Abderrahmane Belayat ou dans une fuite en avant qui pousserait ce parti encore plus dans les bras des milieux affairistes ?
K. M.
Comment (7)
Les commentaires sont fermés.