Adieu Malek !
Par Rabah Toubal – J’ai rencontré Malek Chebel pour la première fois, il y a presque un demi-siècle, à Skikda, où il est né en 1953. Lui était étudiant au lycée Larbi-Tébessi et moi collégien au collège technique, comme son cousin Tayeb qui me le présenta, en le qualifiant déjà à l’époque d’«encyclopédie». Tous les trois, nous avions la passion de la lecture, surtout des illustrés et des romans policiers, que nous louions chez âmmi Allaoua, qui avait un stand d’illustrés, de livres neufs et d’occasion au marché aux puces de Bab Ksentina.
Malek maniait excellemment les lettres comparativement aux apprentis comptables que nous étions, plutôt férus de chiffres. Déjà, à l’époque, il avait une mémoire prodigieuse et une vaste culture générale, tant en littérature qu’en histoire et en géographie. Et il nous en faisait la démonstration à chacune de nos rencontres ou de nos longues promenades sur la splendide corniche reliant Skikda à Stora, un ancien comptoir phénicien distant d’à peine trois kilomètres du centre-ville.
Le «quiz» que j’ai consacré récemment à Malek Chebel sur ma page Facebook, intitulé «Qui est qui et qui fait quoi à Skikda ?», a montré combien ses compatriotes de Skikda, d’Algérie et de la diaspora aiment et respectent l’éminent anthropologue et penseur algérien qu’il fut, un véritable self-made man dont le talent et les compétences sont universellement reconnus.
Ses proches, à qui nous présentons nos condoléances les plus attristées, avaient aussi affiché une grande inquiétude pour la détérioration rapide de sa santé due au mal contre lequel il luttait courageusement depuis plusieurs mois.
Repose en paix, cher ami !
R. B.
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