L’après-«printemps arabe»
Par Kamel Moulfi – L’après-«printemps arabe» a-t-il commencé ? Ses principaux acteurs qui étaient au sommet du pouvoir dans les pays occidentaux, au moment où la machine infernale avait été déclenchée pour déstabiliser et soumettre à leurs intérêts la région arabe, n’ont apparemment plus le même poids sur la scène internationale. Dans les pays ciblés, les événements n’évoluent pas dans le sens voulu par le scénario occidental. Le vent est en train de tourner.
Comment décrire en quelques mots la nouvelle situation ? La Syrie reconquiert son territoire. L’Irak, aussi. Le Yémen tient le coup, et en Libye, nous dit-on, les Russes arrivent. En parallèle, les groupes terroristes chargés d’exécuter le plan américano-sioniste sont en voie de disparition, bombardés de toutes parts, y compris par les pays occidentaux qui les ont créés et soutenus.
Conséquence immédiate : les terroristes se redéployent. Indice probant : les effets du «retour de manivelle» – dont évidemment aucun être censé ne devrait se réjouir, même s’il est lui-même à l’abri – se font sentir douloureusement en France, en Belgique, en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Les mercenaires reviennent dans les banlieues et les lieux où ils sont nés et ont grandi, et c’est là, dans leurs pays d’origine, que ces terroristes fanatisés à la religion pensent trouver l’ennemi dont ils ont besoin pour assouvir leurs instincts criminels.
Autre indice significatif : «Quatre pays arabes, dont l’Algérie, ont plaidé avec force, lors des réunions préparatoires du Sommet arabe, qui se tiendra du 29 au 31 mars en Jordanie, pour le retour de la Syrie à la Ligue arabe, qui en est suspendue depuis novembre 2011, sous pression du Conseil de coopération des pays du Golfe (CCG).» (lire article AP). Il est heureux, pour nous, Algériens, de constater que notre pays, qui préside la 147e session du Conseil ministériel arabe jusqu’au mois de septembre, est à la base de l’initiative qui ébranle, certes, sans le modifier suffisamment encore, le rapport de force au sein de cette instance dominée pour l’instant par l’Arabie Saoudite et ses alliés du Golfe. Mais le cauchemar n’est pas fait pour durer.
K. M.
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