Tebboune veut de nouvelles wilayas dans le Grand Sud
Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, compte soumettre prochainement un projet de loi pour promouvoir les wilayas déléguées du grand sud du pays au statut de wilayas à part entière.
L’argument mis en avant pour faire passer ce projet est qu’il y a nécessité de donner les moyens décisionnels aux grandes régions du Sud pour se développer. En tout, dix wilayas déléguées sont concernées par ce projet de loi qui leur permettra de se hisser au rang de wilaya. Il s’agit de Timimoun et Bordj Badji Mokhtar à Adrar ; de Ouled Djellal, à Biskra ; de Beni Abbès à Béchar ; de In Salah et In Guezzam à Tamanrasset ; de Touggourt à Ouargla ; de Djanet à Illizi ; d’El-Meghaier à El Oued et de El-Meniâa à Ghardaïa. Ces dix régions du sud sont passées de daïras à wilayas déléguées conformément à la loi n° 15-140 du 27 mai 2015, portant création de circonscriptions administratives dans certaines wilayas et fixant les règles particulières qui leur sont liées.
Le Premier ministre ne semble donc pas satisfait du statut de wilaya déléguée qui n’est pas vraiment différent de celui de la daïra. D’ailleurs, depuis leur création en 2015, ces wilayas déléguées n’ont rien apporté de plus au développement local. Le problème des longues distances à parcourir pour se faire délivrer des documents se pose, certes, beaucoup moins mais le développement de ces immenses wilayas déléguées, en termes de superficie, demanderait plus d’autonomie de décision. C’est aussi une manière pour le nouveau Premier ministre de satisfaire une vieille revendication des populations de ces régions qui n’ont cessé de demander le statut de wilaya.
Abdelmadjid Tebboune, qui s’engage à faire du développement local l’axe central de son action gouvernementale, veut accorder une attention particulière à la promotion de l’investissement à travers les wilayas du Sud mais aussi des Hauts Plateaux, lesquelles bénéficient déjà de conditions particulièrement avantageuses, notamment en termes d’exonérations fiscales et de facilitations de financements.
Hani Abdi
Comment (5)