Les réserves de change estimées à 108 milliards de dollars
Les réserves de change de l`Algérie sont de l’ordre de 108 milliards de dollars actuellement, a indiqué jeudi à l’APS le gouverneur de la Banque d`Algérie, Mohamed Loukal, en marge du Meeting africain sur l’économétrie qui se tient du 29 juin au 1er juillet à Alger.
Pour rappel, les réserves de change de l`Algérie avaient atteint 114,1 milliards de dollars (mds usd) à fin décembre 2016 contre 121,9 milliards à fin septembre 2016.
Après de successives et considérables hausses, les réserves de change de l`Algérie ont commencé à connaître un fléchissement depuis 2014 sous l`effet combiné de la baisse des cours pétroliers et d’une hausse des importations.
L`élan que prenait le niveau du matelas de devises fut freiné dès le début 2014 lorsque le niveau des réserves s`approchait de 195 milliards usd à fin mars 2014 mais amorça, par la suite, une tendance baissière en s`établissant à 193,27 mds usd à fin juin 2014, avant de descendre encore à 185,27 milliards de dollars à fin septembre de la même année.
Auparavant, particulièrement depuis 2006, les réserves de change montaient à hauteur, parfois, de 20 milliards annuellement en s`établissant à 77,8 milliards de dollars en décembre 2006, à 110,2 milliards à fin 2007, à 143,1 milliards à fin 2008, à 147,2 milliards à fin 2009, à 162,2 milliards à fin 2010, à 182,2 mds usd à fin 2011, à 190,6 milliards à fin 2012 et à 194 milliards à fin 2013.
L’envolée des importations et la forte chute des cours pétroliers avaient fortement contribué dans l`amenuisement des flux alimentant les réserves de change du pays.
Loukal avait indiqué, en avril dernier devant le Conseil de la nation lors de la présentation de son rapport sur la situation économique et financière du pays, que la gestion des réserves de change du pays était «sécurisée».
A l’issue de l’adoption du Plan d’action du gouvernement par le Conseil des ministres à la mi-juin en cours, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a notamment insisté sur la nécessité de «préserver la souveraineté économique» du pays et a instruit le gouvernement «d’éviter le recours à l’endettement extérieur et de contenir encore davantage le volume des importations de biens et services à l’effet de préserver les réserves de change du pays».
R. E.
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