Abdelhakim Bettache va-t-il récupérer «son» poste de ministre du Tourisme ?
Des sources généralement bien informées ont confié à Algeriepatriotique que le président de l’APC d’Alger-Centre avait été choisi par la Présidence de la République pour occuper le portefeuille du Tourisme avant que des tractations au sein de son parti, le Mouvement populaire algérien (MPA), ne l’en privent. Le Premier ministre a affirmé, récemment, que le nom du nouveau ministre du Tourisme allait être annoncé incessamment. Abdelmadjid Tebboune reviendra-t-il à l’option initiale en «rappelant» Abdelhakim Bettache ou désignera-t-il quelqu’un d’autre pour tourner définitivement la page de ce «quiproquo» qui a quelque peu entaché le début de son mandat à la tête du gouvernement ?
Le président de l’Assemblée populaire communale d’Alger-Centre s’est fait remarquer, depuis son installation à la tête de cette commune, par ses efforts incessants visant à essayer de redonner au centre historique de la capitale son lustre d’antan. Mais sa tâche s’avère difficile en raison de la vétusté des bâtisses qui remontent à l’ère coloniale et qui ont pâti de l’abandon des autorités publiques depuis des décennies. Abdelhakim Bettache aurait, grâce à cette présence continuelle sur le terrain, gagné la confiance des plus hautes autorités du pays qui ont jeté leur dévolu sur ce transfuge du RND.
Abdelhakim Bettache avait été annoncé partant du MPA en mars mais il avait dû démentir cette information lors d’une conférence de presse où il avait renouvelé sa confiance au président du parti. Depuis, le maire d’Alger-Centre semble, pourtant, vouloir voler de ses propres ailes.
Nommé ministre du Tourisme, Messaoud Benagoun est entré dans le Guinness des ministres qui ont le moins duré – 48 heures – dans un poste ministériel. Tête de liste du Mouvement populaire algérien (MPA) à Batna où il n’a gagné aucun siège, Messaoud Benagoun, actif dans les milieux estudiantins, ne semblait avoir aucune qualification pour assumer ce poste. Il avait pris ses fonctions le lendemain de sa désignation en remplacement d’Abdelwahab Nouri avant d’en être éjecté vingt-quatre heures à peine plus tard.
Le communiqué de la Présidence annonçant le limogeage de Messaoud Benagoun n’avait pas précisé la raison pour laquelle il avait été démis de ses fonctions. Mais selon un journal proche des cercles de décision, la décision de son éviction avait été prise suite à des «rapports accablants» sur sa personne et sur son parcours politique. La Présidence de la République lui aurait reproché son implication dans l’affrontement entre Benflis et les redresseurs du FLN en 2003 et 2004, ainsi que son «comportement menaçant au sein de la cité universitaire de jeunes filles de Dely Ibrahim».
Lina S.
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