L’AIE relève son pronostic de la demande mondiale pour 2017
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a relevé légèrement jeudi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017, après un rebond de la consommation au deuxième trimestre. L’agence prévoit que la demande mondiale augmente de 1,4 million de barils par jour (soit +1,5% ou encore +0,1 mbj comparé à son estimation précédente) pour atteindre 98 millions de barils par jour en 2017.
L’AIE anticipe une croissance similaire de 1,4 mbj pour 2018 avec une demande mondiale devant s’élever à 99,4 mbj. Après une demande jugée «médiocre» au premier trimestre, les chiffres provisoires de l’agence font état d’une «accélération spectaculaire» de 1,5 mbj au deuxième trimestre due à une hausse attendue de la consommation en Inde combinée à un effet «surprise» en provenance des Etats-Unis et de l’Allemagne. Face aux investisseurs qui considèrent que le rééquilibrage du marché pétrolier et la remontée des prix tardent à se faire sentir, malgré les quotas en vigueur depuis fin 2016 pour limiter la production, l’agence estime qu’il faut s’armer de patience.
Elle rappelle que l’accord passé entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres pays producteurs pour réduire leur production d’or noir, scellé fin 2016 et renouvelé en mai, court jusqu’en mars 2018. «Son succès est jugé sur toute la période plutôt que sur un mois», souligne le rapport, qui préconise d’«attendre et voir si l’évolution de l’offre de l’Opep dans son ensemble impose un ajustement aux arrangements actuels».
La production de l’Opep a progressé en juin, atteignant 32,61 millions de barils par jour (mb/j) contre 32,21 mb/j en mai. Le comité de suivi mis en place par l’Opep et ses partenaires doit se réunir le 24 juillet prochain à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour faire le point sur la mise en place de leur accord. En juin, la production de l’Opep a progressé à 32,61 millions de barils par jour (mb/j) contre 32,21 mb/j en mai.
Le processus de rééquilibrage du marché a pâti de la hausse de la production du Nigeria et de la Libye, tous deux exemptés de l’accord de plafonnement de production, et aussi du fait que certains producteurs n’ont pas appliqué les plafonds de production auxquels ils étaient pourtant contraints, selon l’AIE.
R. E.