Très actif sur les réseaux sociaux : à quoi joue Chakib Khelil ?
Il ne se passe plus un jour sans que Chakib Khelil intervienne sur des sujets d’actualité nationale, commentant l’action gouvernementale et livrant son regard sur le développement de l’outil de production.
Très actif sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre de l’Energie – longtemps son nom était associé aux scandales de corruption à Sonatrach – vit depuis quelques mois en «communion» avec les facebookers auxquels il donne ses analyses sur tous les problèmes d’ordre économique que rencontre l’Algérie. Chakib Khelil s’est ainsi impliqué dans la polémique sur le montage de véhicules en Algérie, en se mettant dans la peau d’un spécialiste qui sait bien comment développer ce créneau porteur dans une Algérie demandeuse de production industrielle.
L’ex-ministre de l’Energie, revenu de loin après avoir fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, ne lâche aucun sujet. Du développement de l’exportation des dattes à l’industrie manufacturière, en passant par l’agroalimentaire, Chakib Khelil défend sa vision libérale en allant jusqu’à même donner des conseils pour le gouvernement actuel, comme par exemple l’automobile. Pour lui, le plus important n’est pas forcément le taux d’intégration mais l’exportation. On peut, selon lui, faire de l’industrie du montage un premier pas vers l’exportation hors hydrocarbures.
L’ex-ministre de l’Energie, revenu en Algérie sur un tapis rouge, considère que ce qui s’écrit dans la presse, notamment sur le secteur automobile, n’est pas forcément la réalité du terrain car, il y a derrière des arrière-pensées politiques. Ainsi, après avoir sillonné le pays en se déplaçant d’une zaouïa à une autre, Chakib Khelil, homme qui a été longtemps proche du chef de l’Etat, enfile ces derniers mois le costume d’un expert qui est prêt à mettre ses compétences au service de l’Algérie. D’ailleurs, avant le changement du gouvernement, Chakib Khelil avait exprimé sa disponibilité à siéger à nouveau au gouvernement. Mais pour les observateurs avertis, Chakib Khelil vise plus qu’un poste ministériel.
«Il a été convaincu par son entourage qu’il a un destin national», d’où donc son offensive médiatique tantôt à travers des interventions sur des plateaux de télévision tantôt à travers des contributions dans la presse internationale ou sur sa page officielle sur Facebook.
Hani Abdi
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