The New York Times : «La Jordanie et l’Egypte sont les plus grands alliés arabes d’Israël»
Selon le New York Times, la Jordanie et l’Egypte sont actuellement les plus grands alliés arabes d’Israël. Le célèbre quotidien américain, qui a consacré vendredi un long article aux relations israélo-arabes, révèle que Tel-Aviv a livré en 2015 des hélicoptères Cobra à Amman qui en échange veille à ce que le sud de la Syrie ne tombe pas sous le contrôle de l’Iran ou du Hezbollah, les plus grands ennemis d’Israël. A en croire l’auteur de l’article, Neri Silber, la Jordanie compte au premier chef sur Israël pour assurer sa protection et non pas sur un pays de la Ligue arabe. Le média rappelle à ce propos que la coopération israélo-jordanienne n’est pas nouvelle et que ce pays constitue la première ceinture de sécurité d’Israël.
L’article indique, en outre, qu’Israël entretient des relations des plus étroites avec l’Egypte, pays avec lequel elle est liée par les accords de Camp David signés le 17 septembre 1978 par le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin. Ces relations sont, d’ailleurs, si étroites que l’armée israélienne, le Mossad et le Shabak prêtent actuellement mainforte au maréchal al-Sissi dans sa lutte contre le terrorisme et la neutralisation de la confrérie des Frères musulmans. Tout comme pour le roi Abdallah de Jordanie, le pouvoir égyptien garde le silence sur sa coopération poussée avec Tel-Aviv afin de ne pas égratigner son image de pays leader du Monde arabe… engagé dans la défense des Arabes face à l’expansionnisme sioniste. Le New York Times indique que, de leur côté, les responsables israéliens comprennent la nécessité de ne pas parler publiquement de la coopération avec Le Caire. Se faisant, ils imposent souvent la censure sur leurs médias.
Au-delà des ces deux cas, le New York Times affirme que la majorité des monarchies du Golfe arabo-persique entretiennent des relations poussées avec l’Etat hébreu, notamment dans le domaine de la sécurité, de l’armement et du renseignement. La remarque est également valable pour l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis qui prétendent à tout bout de champ qu’ils n’ont aucune sorte de contact avec Israël. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si Tel-Aviv a soutenu la levée de boucliers contre le Qatar.
La même source souligne, par ailleurs, que les réunions secrètes entre les chefs des services secrets israéliens avec leurs homologues du Golfe se sont multipliées ces dernières années. Le New York Times attire également l’attention sur le fait que «les réunions publiques impliquant les retraités de l’armée des deux parties sont désormais courantes à Washington, Munich ou même à Jérusalem. L’on ajoute que les relations commerciales entre Israël et les monarchies du Golfe se développent constamment, y compris pour ce qui concerne la vente de produits agricoles israéliens et le transfert de technologie dans divers domaines.
L’article du New York Times ajoute, enfin, que bien que le conflit arabo-israélien est un obstacle à la normalisation des relations avec Israël, il signale néanmoins qu’il existe une «coopération sécuritaire étroite entre Israël et l’Autorité palestinienne avec le soutien des Etats-Unis». Cette coordination, qui, dit-on, se développe, pourrait devenir un pilier de la relation israélo-palestinienne.
Sadek Sahraoui
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