Développement économique et social : des organisations patronales prônent le consensus
Des organisations patronales ont appelé mercredi au consensus pour le développement économique et social, tout en apportant leur soutien à la démarche du gouvernement.
Dans une lettre adressée au Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, la Confédération algérienne du patronat (CAP) indique que devant les défis à relever, elle se félicite de «l’annonce faite pour l’engagement par le dialogue des parties concernées du développement économique et social, ainsi que des mesures prises permettant d’insérer notre pays à la place qui lui échoit, en alliant les éléments appropriés pour un résultat probant». A cet effet, la CAP affirme «s’inscrire, à travers son programme et la constance de ses actions, à réaliser les objectifs fondamentaux du droit et du devoir national résultant de cette convergence». Par ailleurs, cette organisation patronale indique, dans un communiqué, «avoir assisté (mardi dernier à Alger), à l’initiative du partenaire social, à une rencontre entre les organisations signataires du Pacte national économique de croissance pour lequel la CAP a participé grandement, comme elle a eu à le faire déjà en 2006, d’une manière forte en exigeant qu’il soit légiféré aux fins de trouver solution aux problèmes posés à l’entreprise et à l’économie nationale en particulier».
Lors de cette rencontre, la CAP affirme «avoir très largement eu à expliquer, expliciter et clarifier tous les points en rapport avec nos responsabilités entre les organisations vis-à-vis de nous-mêmes, en clarifiant et en s’identifiant. Ce qui a toujours été le cas sur nos principes cardinaux». A ce propos, cette organisation patronale note qu’elle «ne fait partie d’aucune chapelle, d’aucun groupe ou d’un quelconque schisme», et qu’elle «n’a jamais eu à bénéficier directement ou indirectement d’un quelconque privilège ou passe-droit». «Que sur cette base et uniquement sur cette base (ce qui n’est pas évident pour beaucoup), la CAP a eu à s’exprimer à plusieurs reprises, dans le cadre de ses missions et charges, sur la situation économique et sociale, compte tenu de ses retombées sur la nation et particulièrement sur les couches vives du pays», poursuit le communiqué de cette organisation patronale.
Elle estime, par ailleurs, que «le changement par des réformes est inéluctable et qu’il doit être profond et maîtrisé pour que le pays se place au rang qui lui échoit».
Pour sa part, dans une lettre également adressée au Premier ministre, la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) a exprimé sa «grande satisfaction» quant «à la décision du Premier ministre de ne pas rencontrer le représentant du Forum des chefs d’entreprises (FCE) lors de la rencontre organisée par le ministre du Travail au niveau de l’Ecole supérieure de la sécurité sociale». Selon la CGEA, cette décision conforte son analyse concernant «le défaut de crédibilité des représentants de cette structure (FCE) qui apparaît uniquement comme un forum et ne dispose pas d’agrément (…) lui permettant de participer à tout dialogue». De ce fait, elle affirme «soutenir fermement la décision» du Premier ministre et «souhaite également que la sage préoccupation du gouvernement de promouvoir un dialogue avec la représentation patronale, à l’exception du FCE, pourrait aboutir à un consensus permettant une importante mobilisation», tout en réitérant son soutien à la démarche de M. Tebboune.
De son côté, l’Union nationale des investisseurs (UNI) a indiqué, dans une lettre adressée au Premier ministre, n’avoir «nullement participé» à la réunion de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA)-FCE avec les associations patronales, tenue mardi dernier, «ni signé de déclaration». «Aucun membre de l’Union nationale des investisseurs n’a assisté à cette réunion ni souscrit à la déclaration», affirme cette organisation patronale, qui note qu’elle «regrette vivement l’usurpation de sa signature portée sur la déclaration».
R. N.
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