Les ex-militaires contractuels sollicitent l’arbitrage du président Bouteflika
Les anciens militaires contractuels ayant exercé au sein de l’Armée nationale populaire (ANP) dans le cadre de la lutte antiterroriste ont écrit au chef de l’Etat, ministre de la Défense nationale et chef suprême des armées pour lui demander de régulariser leur situation en leur accordant la pension de retraite.
Cette catégorie d’ex-soldats de la République a saisi le président Bouteflika à travers une lettre ouverte dans laquelle ils réitèrent leur revendication qui a fait l’objet d’une promesse faite par le service social de l’armée en 2014, selon les termes de leur missive.
Retraçant la genèse de leur affaire et les acquis obtenus depuis le début de leur mouvement revendicatif, les ex-militaires contractuels invalides de l’ANP ont fait savoir qu’ils avaient obtenu en 2014 une pension d’invalidité et une couverture de sécurité sociale ainsi qu’une promesse qui leur avait été faite de leur faire bénéficier du régime de retraite militaire.
Les rédacteurs de la lettre ouverte adressée au chef de l’Etat notent qu’ils ont été victimes d’accidents et de maladies contractés durant leur exercice au sein des forces armées dans le combat contre le terrorisme. «Nous sommes la catégorie qui a eu l’honneur de participer à la lutte contre le terrorisme durant la décennie noire, et qui ont rétabli la sécurité et la stabilité dans le pays», notent-ils. «Nous sommes, votre Excellence, les victimes d’infirmités résultant d’accidents de travail éprouvés par le fait et à l’occasion du service, et des maladies contractées par le fait et à l’occasion du travail», précisent-ils.
A propos de la dernière revendication non satisfaite, à savoir la pension de retraite, les rédacteurs de la lettre ouverte rappellent qu’ils avaient été convoqués le 3 septembre 2014 par le service social du ministère de la Défense nationale pour étudier cette revendication. «Votre Excellence, le service concerné nous a donné une promesse celle que nous bénéficierons de la pension de retraite suite à notre invalidité qui est imputable au service, et il nous est demandé de constituer et de déposer les dossiers de retraite au niveau de la Caisse des retraités militaires», écrivent-il. «A ce jour, notre pension de retraite n’a pas vu le jour et aucune réponse satisfaisante et positive sur notre catégorie, et cela malgré les promesses faites par les responsables du social», regrettent-ils.
Pour rappel, des anciens rappelés du service militaire durant la période 1995 à 1999 revendiquent depuis plusieurs années une reconnaissance de leurs «sacrifices durant la décennie noire». Le nombre d’anciens rappelés encore vivants atteindrait 123 000 individus. Ils se sont constitués en un conseil national pour faire valoir leurs revendications auprès, notamment, du ministère de la Défense nationale.
Ramdane Yacine
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