Le prince Al-Senoussi : «La Libye sera sauvée à condition de revenir à la Constitution de 1951»
Par Sadek Sahraoui – S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui à Tunis, le prince libyen Idris Abdellah Abed Al-Senoussi a présenté un projet politique destiné, a-t-il dit, à mettre fin à la crise dans laquelle est plongé son pays depuis 2011, date du renversement par l’Otan de Mouammar Kadhafi. Ce projet politique consiste globalement à un retour à la Constitution de 1951. «Le retour à la Constitution de 1951 est une solution efficace et pacifique pouvant permettre une sortie de crise rapide», a soutenu le descendant du roi Mohammed Idris El-Mahdi Al-Senoussi.
Le prince Idris Abdellah Abed Al-Senoussi, qui a grandi en exil depuis l’âge de 12 ans, a dressé un constat d’échec des différentes initiatives de sortie de crise lancées jusque-là. Et c’est d’ailleurs, a-t-il dit, ce même constat d’échec qui l’a persuadé de prendre ses responsabilités et de passer à l’action. «Le projet que je présente consiste à revenir à la Constitution de 1951 et à s’appuyer sur elle, parce que c’est la seule constitution libyenne existante et parce qu’elle représente la légitimité constitutionnelle et légale pour l’Etat libyen», a-t-il soutenu.
Le prince Idris Abdellah Abed Al-Senoussi a tenu, par ailleurs, à souligner que «la Constitution de 1951 est celle qui a donné la légitimité même au roi Idriss et a construit l’Etat libyen à ses débuts comme une entité juridique qui respecte et répond aux lois internationales». Tout en affirmant qu’il ne cherche pas à rétablir la monarchie, il a indiqué que «la Constitution de 1951 est l’unique cadre légal et légitime complet qui a le consentement de tous en Libye». «C’est le seul cadre pouvant permettre de stabiliser et avoir un soutien populaire, car déjà existant, et ne requiert pas de perdre du temps pour en élaborer un nouveau», a-t-il expliqué.
Outre la mise au goût du jour de la Constitution de 1951, le prince libyen propose qu’avec l’appui de tous les acteurs libyens, le pays passe par une période de transition. «Le plan de sortie de crise que je propose exige que la période de transition soit conduite par une personnalité consensuelle (…) et qui n’a eu aucun rôle ou pris part à l’enlisement de la situation politique et sociale actuelle», a-t-il insisté. A signaler enfin que le conférencier a pointé du doigt la situation alarmante que vit son pays et son peuple. «C’est pourquoi, je crois qu’il est temps de mettre fin à l’injustice dont ont souffert l’ensemble des Libyens», a prévenu le prince Idris Abdellah Abed Al-Senoussi.
S. S.
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