Vivement critiqué par Ouyahia, le MSP arrondit les angles
Par Hani Abdi – Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se montre peu critique vis-à-vis du pouvoir. Dans une conférence de presse animée aujourd’hui au siège du parti à Alger, son président, Abdelmadjid Menasra, a été mesuré dans ses déclarations, se limitant à exprimer des doléances sur l’opération de dépôt des listes de candidatures.
Abdelmadjid Menasra n’a pas jugé utile d’attaquer le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, après ses réponses aux remarques et interrogations de certains députés de sa formation politique. Dans sa virulente réponse, Ahmed Ouyahia a clairement ciblé l’aile radicale du MSP, incarnée par Abderrezak Mokri, totalement inféodé aux Frères musulmans. Le Premier ministre a interpellé cette formation en affirmant qu’elle a perdu ses repères et ne sait plus ce qu’elle veut. Abdelmadjid Menasra refuse même d’adhérer totalement à l’idée selon laquelle le président de la République est incapable de terminer son mandat et que le poste soit vacant.
Il met le cap sur les élections locales, qu’il estime d’une «extrême importante». Pour lui, la fraude ne doit nullement être un frein à une mobilisation massive pour aller à la conquête des collectivités locales, qui constituent une base arrière pour lancer d’autres conquêtes électorales et politiques, comme la présidentielle. En tempérant son discours, le MSP ne semble pas vouloir couper le cordon ombilical avec le pouvoir. Abdelmadjid Menasra reste sur le terrain d’un possible dialogue avec le pouvoir.
H. A.
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