Macron et Mohammed VI complotent pour torpiller le Sommet UA-UE
Par M. Aït Amara – Algeriepatriotique a appris de sources sûres que la France et le Maroc ont décidé de torpiller le prochain Sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne. L’objectif de Paris et Rabat étant que la RASD ne puisse pas y assister.
La France prête son assistance diplomatique à un Maroc désemparé depuis que l’Union européenne a accepté de consacrer le format UA-UE, permettant ainsi la participation de la République arabe sahraouie. En agissant de la sorte, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, engage la responsabilité de la France dans l’échec assumé du prochain Sommet, dont la tenue est prévue les 29 et 30 novembre prochain à Abidjan.
En minaudant depuis Rabat sur les «irritants» et les conditionnalités relatives à la «réalité des Etats souverains» afin d’exclure la RASD de ces assises, la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, prend le risque de se heurter au consensus africain et à la mobilisation de l’Union africaine qui, lors de son dernier Sommet, a décidé en toute souveraineté que tous les Etats membres de l’UA – les 55 dont la RASD – doivent assister aux réunions sur les partenariats auxquelles participe l’Union africaine.
L’attitude de la France comporte des relents néocolonialistes dans la mesure où ce pays veut s’arroger le droit de choisir les participants africains à la place des Africains eux-mêmes. Paris essayera, sans nul doute, de mobiliser son pré carré francophone et la Côte d’Ivoire, en tant que pays hôte du Sommet, pour casser le consensus africain et ne pas envoyer d’invitation à la RASD.
De leur côté, les Marocains font preuve, comme à leur habitude, de mauvaise foi en rappelant l’historique des quatre précédents Sommets Afrique-UE, tout en faisant mine d’oublier un détail important : le Maroc est revenu dans le giron de la famille institutionnelle de l’UA et a – donc – accepté de siéger en présence des plénipotentiaires de la RASD. En conséquence, la configuration qui a présidé au format des précédents sommets n’est plus la même.
Le Makhzen, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, essaye de baliser le terrain en exhortant d’ores et déjà les pays participants à «éviter les débats inutiles» – traduire la question de la décolonisation du Sahara Occidental – alors que tous les Africains savent pertinemment que le Maroc vise à neutraliser l’Union africaine à défaut de la faire imploser, pour garder le bénéfice des territoires sahraouis qu’il occupe illégalement, faisant ainsi du Sahara Occidental la dernière colonie sur la terre africaine, terre des hommes libres.
La France devra assumer une énorme responsabilité dans le cas où le Sommet UA-UE venait à être sabordé, tant il comporte des enjeux cruciaux aussi bien pour l’Union africaine que pour l’Union européenne.
M. A. A.
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