Le Hamas palestinien dément détenir des comptes bancaires en Algérie
Par R. Mahmoudi – Le mouvement de la résistance palestinien Hamas a démenti, dimanche, l’information publiée par le journal saoudien Okaz selon laquelle le Hezbollah aurait ouvert des comptes bancaires pour les dirigeants du Hamas en Algérie.
Dans une déclaration rapportée par l’agence Sawa, Samy Abou Zahra, un des porte-parole du mouvement palestinien – cité nommément par le quotidien saoudien – a affirmé que «le peuple palestinien est fier du rôle historique de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne, mais ce qui a été publié à propos de l’ouverture de comptes en mon nom dans certaines banques algériennes est ridicule et dénué de fondement». Et de poursuivre : «Ces mensonges s’inscrivent dans le cadre d’une campagne orchestrée par des Arabes pro-sionistes dans le dessein de brouiller les cartes et de dénigrer la résistance.» Il explique que l’objectif de telles informations est de «préparer le terrain à une normalisation avec l’occupant (israélien, Ndlr) et la neutralisation de la cause palestinienne».
D’après le quotidien saoudien, citant «des sources sécuritaires dignes de foi», le Hezbollah libanais aurait ouvert des comptes bancaires pour des dirigeants du mouvement palestinien en Algérie, et que les fonds versés dans ces comptes auraient été transférés de banques algériennes locales et auraient été déposés au nom de personnes affiliées au Hezbollah et résidant à Alger. Le journal cite le nom de Samy Abou Zahra qui serait installé en Algérie depuis un mois.
Il est clair qu’à travers de telles informations le journal saoudien cherche à apporter des «preuves» d’une jonction entre ces deux mouvements de la résistance classés par l’Arabie Saoudite et ses alliés de la Ligue arabe comme «organisations terroristes» avec tout ce que cela suppose comme mesures d’accompagnement pour mettre à exécution cette clause. Aussi l’implication de l’Algérie dans ces présumés transferts bancaires la met-elle automatiquement dans le viseur des autorités saoudiennes. Car, dans la logique du journal Okaz, l’Algérie est coupable non seulement d’avoir permis de pareils transferts «prohibés», selon l’ukase saoudien, mais aussi d’avoir abrité des «terroristes».
R. M.
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