De la diaspora

Les Algériens établis en France font l’objet d’une attention soudaine de la part aussi bien du gouvernement algérien que des autorités françaises
Ahmed Ouyahia reçu par Edourd Philippe. D. R.

Par Kamel Moulfi – Les Algériens ou personnes d’origine algérienne établis en France, pour la plupart de nationalité française, font l’objet d’une attention soudaine de la part aussi bien du gouvernement algérien que des autorités françaises, qui se sont, tous deux, enfin résignés à admettre que cette importante communauté constitue à la fois un gisement financier considérable pour les investissements en Algérie, mais également un formidable potentiel humain en mesure d’aider à transcender les obstacles de diverses natures qui gênent un développement normal de la coopération algéro-française.

C’est le président Emmanuel Macron qui a mis en lumière cet intérêt pour la diaspora algérienne en France en annonçant, lors de sa visite du mercredi 6 décembre à Alger, la prochaine création d’un fonds conjoint d’investissement franco-algérien. Les patrons algériens qui sont en France seront donc sollicités pour mettre la main à la poche et contribuer au soutien financier des investissements français en Algérie. Pour le moment, il n’y a rien de concret ; ce fonds est encore, semble-t-il, à l’état d’idée.

Jeudi, à Paris, où il se trouvait pour la réunion de la 4e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a tenu à occuper ce terrain en laissant entendre que l’Algérie a des projets pour sa «communauté nationale établie en France», plus particulièrement pour les jeunes. Il leur propose les mêmes avantages que leurs jeunes compatriotes restés au pays, à travers les dispositifs d’aide à la création de micro-entreprises. D’une façon générale, aux «compatriotes de la communauté qui souhaitent investir en Algérie» Ouyahia promet qu’ils bénéficieront de «tous les régimes d’avantages ouverts aux investisseurs nationaux résidents».

Le terrain est occupé. N’oublions pas que le plan d’action du gouvernement Ouyahia a inscrit comme axe directeur «le renforcement des liens entre le pays et sa communauté nationale à l’étranger». C’est mis en application.

K. M.

Comment (4)

    Zombretto
    8 décembre 2017 - 19 h 08 min

    « Les patrons algériens qui sont en France seront donc sollicités pour mettre la main à la poche et contribuer au soutien financier des investissements français en Algérie. »
    Les patrons algériens en France vous disent : « Merci, mais ça ne nous intéresse pas de placer notre argent dans les poches des individus corrompus qui tiennent le pouvoir en Algérie. Revenez nous voir quand ce gouvernement aura changé. »
    « …ce fonds est encore, semble-t-il, à l’état d’idée… » Oui, une mauvaise idée pour la diaspora.

    Amcum
    8 décembre 2017 - 18 h 40 min

    Je n’ai aucun problème avec les binationaux, chacun sait mieux que quiconque ce qui lui convient. Mais j’ai mon avis sur ce qui convient notre pays.
    Le binationaux de france, va tout simplement ramener des entreprises qu’il connait, en l’occurrence les entreprises françaises ! La france sait que la seule façon de concurrencer déloyalement la chine qui est depuis des années le premier partenaire économique de l’Algérie, il faut jouer sur les éternels-colonisés. Oui les éternels-colonisés, qui sont soit ceux qui rêvent de visas ou ceux qui l’on déjà eu !
    Un proverbe Algérien dit « Men Lahyetou bekherlou ». (de sa barbe tu lui fait la recette de guérison, puis tu lui demander de payer la facture) Je suis désolé, je n’ai rien contre personne, mais c’est cela la lecture derrière la distribution at large scale des visas aux étudiants et bien sûr de la nationalité française à tous ceux qui la demande avec des dossiers presque bidon, genre: carte d’identité française de la grand-mère ou l’arrière-grand-mère.
    Encore une fois, l’Algérie n’a pas besoin des binationaux pour se développer. Ils sont les bienvenus, mais pas plus.

    Felfel Har
    8 décembre 2017 - 14 h 43 min

    Les bi-nationaux sont donc (re)devenus fréquentables aux yeux de Mister O. Il y a anguille sous roche! Quelque chose me dit que, en ces temps de vaches maigres, les nantis du pouvoir, à défaut de se serrer la ceinture, vont devoir appliquer la devise « faute de grives on mange des merles ». Les fonds manquent en Algérie, alors ils lorgnent vers les émigrés qu’ils qualifiaient de traîtres. J’avertis ici notre diaspora des dangers qui la guettent, « ils » vous prendront pour des pigeons. Ils sont insatiables et sans scrupules. Quand la nourriture vient à manquer, les dinosaures seront les premiers à périr, ils ont un gros appétit. En dardja de chez nous « etama3 imout faqir »!

    Anonyme
    8 décembre 2017 - 13 h 22 min

    Le Président Ghanéen vient de donner une leçon historique à tous les africains qui ne rêvent que d’émigration, pensant que l’herbe est plus verte ailleurs que chez eux.

    Voici le lien du « discours historique du président Ghanéen Nana Akufo-Addo devant Emmanuel Macron » :
    https://www.youtube.com/watch?v=AptpZlyupGM

    Ce discours qui fera date dans l’histoire récente des africains est digne d’un véritable homme d’état. Un discours à la J.F. Kennedy, à la Martin Luther King, un discours qu’on aurait aimé entendre à la place de la langue de bois (devenue d’acier inoxydable) que nous servent comme un plat réchauffé depuis 60 ans tous les responsables africains petits et grands.

    M. Nana Akufo-Addo appelle tous les africains à refuser le statut de mendiants,d’éternels assistés ou de migrants chez les autres et les exhorte à rester chez eux et construire leur avenir en travaillant.

    Ceci dit les propos de M. Nana Akufo-Addo rejoignent les commentaires des internautes patriotes sur ce site A. P. qui sont traités injustement de « racistes » quand ils recommandent, par respect de la dignité humaine, aux migrants africains entrés clandestinement chez nous pour y mendier, de rentrer chez eux, s’y mettre au travail et y construire leur avenir.

    Bravo M. Nana Akufo-Addo, puisse votre discours être entendu par tous les africains de la Méditerranée au Cap de Bonne Espérance, et faire sortir de son sommeil et de sa torpeur tout le continent africain.
    Discours à visualiser absolument.

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