De la diaspora
Par Kamel Moulfi – Les Algériens ou personnes d’origine algérienne établis en France, pour la plupart de nationalité française, font l’objet d’une attention soudaine de la part aussi bien du gouvernement algérien que des autorités françaises, qui se sont, tous deux, enfin résignés à admettre que cette importante communauté constitue à la fois un gisement financier considérable pour les investissements en Algérie, mais également un formidable potentiel humain en mesure d’aider à transcender les obstacles de diverses natures qui gênent un développement normal de la coopération algéro-française.
C’est le président Emmanuel Macron qui a mis en lumière cet intérêt pour la diaspora algérienne en France en annonçant, lors de sa visite du mercredi 6 décembre à Alger, la prochaine création d’un fonds conjoint d’investissement franco-algérien. Les patrons algériens qui sont en France seront donc sollicités pour mettre la main à la poche et contribuer au soutien financier des investissements français en Algérie. Pour le moment, il n’y a rien de concret ; ce fonds est encore, semble-t-il, à l’état d’idée.
Jeudi, à Paris, où il se trouvait pour la réunion de la 4e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a tenu à occuper ce terrain en laissant entendre que l’Algérie a des projets pour sa «communauté nationale établie en France», plus particulièrement pour les jeunes. Il leur propose les mêmes avantages que leurs jeunes compatriotes restés au pays, à travers les dispositifs d’aide à la création de micro-entreprises. D’une façon générale, aux «compatriotes de la communauté qui souhaitent investir en Algérie» Ouyahia promet qu’ils bénéficieront de «tous les régimes d’avantages ouverts aux investisseurs nationaux résidents».
Le terrain est occupé. N’oublions pas que le plan d’action du gouvernement Ouyahia a inscrit comme axe directeur «le renforcement des liens entre le pays et sa communauté nationale à l’étranger». C’est mis en application.
K. M.
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