L’Algérie ouvre une enquête sur la mort de Mohamed Bouderbala en Espagne
Par Karim B. – La mort du ressortissant algérien Mohamed Bouderbala dans un centre de rétention pour migrants dans le Sud de l’Espagne connaît de nouveaux rebondissements. L’Algérie ne compte pas passer cette affaire sous silence. Hier, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a rencontré les parents de la victime qu’il assurés du soutien total de l’Etat. Auparavant, le chargé d’affaires espagnol à Alger avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer sur le décès, dans des conditions suspectes, du détenu algérien. Aujourd’hui, c’est Tayeb Louh, ministre de la Justice et garde des Sceaux, qui annonce l’ouverture d’une enquête par les autorités compétentes.
Au départ, des médias avaient relayé une information selon laquelle Mohamed Bouderbala se serait suicidé. Mais un journaliste d’investigations espagnol, travaillant pour le journal El Mediterraneo, a donné une autre version des faits sur son compte Twitter. Selon lui, le migrant algérien aurait succombé à des blessures causées par des coups assénés par des policiers espagnols.
C’est, visiblement, à partir de cette révélation que les autorités diplomatiques et judiciaires algériennes ont décidé de diligenter une enquête pour connaître les véritables causes du décès de ce ressortissant qui fait partie de la cohorte de candidats à l’émigration clandestine qui se retrouvent – quand ils survivent à la périlleuse traversée organisée par des organisations criminelles – dans des centres de rétention avant d’être renvoyés dans leur pays d’origine.
Il y a quelques semaines, ce sont des migrants algériens détenus par des milices libyennes qui avaient été rapatriées après qu’elles eurent subi la pire humiliation, réduits presque à l’esclavage, au même titre que les milliers de migrants subsahariens qui se déversent chaque jour dans ce pays en proie à la guerre civile.
K. B.
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