Séoul-Pyongyang, une réconciliation à la vitesse grand V
La Corée du Nord s’est déclarée, ce mardi, prête à une réconciliation en envoyant des athlètes et une délégation de haut rang aux prochains Jeux olympiques en Corée du Sud, lors d’une entrevue entre de hauts responsables des deux pays. Séoul a profité de cette première rencontre en plus de deux ans pour demander que soit organisée, parallèlement aux jeux d’hiver, une réunion des familles séparées par la guerre (1950-53), l’un des héritages les plus douloureux du conflit.
Les deux camps ont par ailleurs décidé de rétablir la liaison téléphonique militaire qui avait été coupée en février 2016, et ce afin d’améliorer la communication entre les armées de ces deux pays toujours techniquement en guerre.
Les discussions se tiennent à Panmunjom, le village frontalier où fut signé le cessez-le-feu, dans la zone démilitarisée qui divise la péninsule. La délégation nord-coréenne a traversé à pied la ligne de démarcation militaire pour se rendre à la Maison de la paix, le lieu des entretiens côté sud-coréen, à quelques mètres de l’endroit où un transfuge a fait défection il y a deux mois sous une pluie de balles.
Le ministre sud-coréen de l’Unification Cho Myoung-Gyon et le responsable de la délégation nord-coréenne Ri Son-Gwon se sont serré la main avant d’entrer dans le bâtiment, puis de nouveau à la table des négociations. Conformément aux usages nord-coréens, M. Ri arborait un badge orné du portrait du père fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-Sung, et de celui de son fils et successeur Kim Jong-Il. M. Cho, lui, portait un badge aux couleurs sud-coréennes.
En même temps que ses sportifs, le Nord a proposé d’envoyer aux Jeux olympiques de Pyeongchang (9 au 25 février) une délégation de haut niveau, des supporteurs, des artistes et une équipe de démonstration de taekwondo, a expliqué à la presse le ministre adjoint sud-coréen à l’Unification Chun Hae-Sung.
R. I.
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