L’islamiste Abdallah Djaballah qualifie Yennayer de «fête moyenâgeuse»
Par H. A. – L’islamiste Abdallah Djaballah n’arrive toujours pas à accepter que le Nouvel An berbère devienne fête nationale. Dans un entretien accordé au site arabophone Sabqpress, il qualifie ainsi Yennayer de «fête moyenâgeuse».
«Les musulmans n’ont que deux fêtes Aïd El-Fitr et Aïd Al-Adha, auxquelles on pourra rajouter quelques fêtes nationales. Quant aux fêtes moyenâgeuses qui remontent à l’avant-l’islam, elles ne doivent nullement exister chez nous», affirme cet acteur du contrat de Rome et de la plateforme de Sant’Egidio qui visait à réhabiliter le FIS dissous. Si la décision revient donc à Djaballah, il interdira tout simplement cette fête, célébrée à travers l’ensemble du territoire national depuis des siècles.
Connu pour sa haine des démocrates et son intolérance, Abdallah Djaballah ne se limite pas à cela. Il avertit aussi contre la transcription de tamazight en caractères autres qu’arabes car, pour lui, il ne peut y avoir en Algérie une autre identité que l’identité arabo-musulmane. Abdellah Djaballah, qui demande que tamazight soit transcrite en caractères arabes, ne sait absolument pas que la langue arabe elle-même a été transcrite, à ses débuts, dans un autre alphabet non arabe, à savoir le nabatéen. Cet islamiste, qui n’a jamais travaillé de sa vie et qui rêve toujours d’instaurer un Etat théocratique, dénie presque l’existence aux Berbères qui ont peuplé l’Afrique du Nord depuis des millénaires.
Abdellah Djaballah, aux affaires florissantes dans les matériaux de construction, considère ainsi que les élites influentes sont coupées des constantes nationales, culturelles, politiques et sociales et qu’elles sont plutôt proches de l’ancienne puissance coloniale. Ainsi donc, l’islamiste Abdellah Djaballah dénonce la diffusion du ministère de l’Intérieur d’un communiqué en tamazight écrit en caractères latins et considère cela comme «une menace pour l’unité nationale».
Pour lui, il n’y a aucun repère ni référence ni culture en dehors de l’islam. Il considère que l’Algérie s’est éloignée du «droit chemin » » depuis l’Indépendance. Un droit chemin qui est selon Abdallah Djaballah, l’instauration d’un Etat islamique qui bannirait tout le reste.
H. A.
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