Mort du migrant algérien : la version du ministre espagnol de l’Intérieur
Le ministre espagnol de l’Intérieur a affirmé, dans une déclaration à l’agence française AFP, que la mort du migrant algérien au centre d’Archidona, dans le sud de l’Espagne, avait été précédée, la veille, d’une bagarre qui avait impliqué douze détenus. La police avait dû intervenir pour y mettre fin mais n’aurait rien à voir avec le décès de Mohamed Bouderbala, assure le ministre espagnol.
Une vive polémique a éclaté suite à la mort dans des circonstances non encore élucidées du migrant clandestin algérien Mohamed Bouderbala, originaire de Mostaganem. Les autorités espagnoles avaient conclu à un suicide, avant qu’un journaliste espagnol ne remette en cause cette version des faits, en affirmant que la victime a succombé à ses blessures après avoir été passée à tabac par des agents de la police espagnole. Fortement médiatisée, cette affaire a poussé le ministère des Affaires étrangères à convoquer le chargé d’Affaires espagnol à Alger et le ministre de la Justice à demander le rapatriement du corps de la victime pour effectuer une autopsie en Algérie.
La mort tragique du jeune Algérien renseigne sur le sort réservé à ces centaines de candidats à l’émigration clandestine qui mettent leur vie en péril en quête d’une «vie meilleure» outre-Méditerranée. Les flux migratoires incessants qui envahissent les pays de l’Europe, en provenance de l’Afrique subsaharienne, du Maghreb, mais aussi de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, d’Erythrée, etc. ont eu pour conséquences une recrudescence de la xénophobie et une montée de l’extrême-droite en Occident.
En attendant de connaître les résultats de l’autopsie diligentée par les autorités judiciaires algériennes, le mystère autour de la mort du jeune Bouderbala demeure entier.
K. B.
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