Benghebrit conditionne le dialogue avec le Cnapeste par la suspension de la grève

Le Cnapeste était en grève seulement à Béjaïa et Blida
Nouria Benghebrit. New Press

Par Hani Abdi La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a réagi à la grève illimitée du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), entamée aujourd’hui à travers le territoire national. De Ghardaïa, Mme Benghebrit a assuré que son département n’a lésiné sur aucun moyen pour trouver des solutions aux problèmes et aux doléances des différents syndicats du secteur.

Interrogée sur ce mouvement de grève en marge de la conférence nationale sur les alternatives pédagogiques et didactiques pour la compréhension de l’écrit, la ministre a affirmé sereinement que son département n’a nullement manqué à ses engagements et que les portes du dialogue ont toujours été ouvertes. Mme Benghebrit estime dans ce sillage que cette «forme de protestation» décidée par le Cnapeste, déboutée par la justice, «n’existe pas dans le glossaire du monde du travail et du syndicalisme».

Elle appelle ainsi à la raison et à la sagesse afin de ne pas léser les élèves et permettre à l’année scolaire de suivre son cours normal. «Nous étions et nous sommes totalement disponibles à répondre aux doléances réglementaires des travailleurs et syndicats de l’éducation et les portes du dialogue civilisé sont toujours ouvertes», a souligné Mme Benghebrit, qui demande aux responsables du Cnapeste de suspendre la grève illimitée avant d’entamer un dialogue serein.

«Nous sommes prêts à répondre à toutes les doléances réglementaires. Toute la société algérienne a droit à la vérité et nous allons la dévoiler prochainement», a promis la ministre de l’Education, qui refuse de céder au chantage. Le Cnapeste est le seul syndicat qui n’a pas ratifié la charte de l’éthique du secteur de l’éducation, a fait remarquer Mme Benghrebrit, qui souligne la colère des parents d’élèves, exacerbée par cette grève excessive déclenchée par ce syndicat dans les wilayas de Béjaïa et de Blida depuis trois mois.

La ministre a affirmé que «des parents d’élèves ont déposé plainte contre cette grève illimitée jugée illégale». Mme Benghebrit a, cependant, rassuré que «des dispositions ont été prises aussi bien à Blida qu’à Béjaïa pour finaliser le programme scolaire des classes en grève». Tout en réitérant son appel à un dialogue civilisé dans l’intérêt des élèves et pour une école algérienne de qualité, la ministre de l’Education le conditionne par la suspension de la grève. Le Cnapeste, qui avance un taux de suivi de la grève de 80% sur l’ensemble du territoire national, refuse pour le moment de renoncer à son mouvement de protestation, malgré la décision de la justice.

H. A.

Comment (8)

    Moh
    1 février 2018 - 5 h 03 min

    Toutes les interventions encourageant Benghebrit ont pour origine une seule personne connue par tout le monde payé pour défendre les intouchables et nommés de la clique.

    Accuser tout les manifestants de pro FIS c’est de l’escroquerie intellectuelle habituelle des responsables de ce régime corrompu et régionaliste.
    Elle demande l’arrêt de la grève pour dialoguer or la grève est la seule arme des travailleur et on a pas besoin de lire le Capital de Karl Marx pour le savoir.

      Djemel
      1 février 2018 - 8 h 14 min

      Vous devez avoir des arguments solides pour affirmer que nous sommes une seule personne et que nous étions payés. Pour ma part, je soutiens en toute liberté que Mme Benghebrit fait du bon travail. C’est votre droit de penser l’inverse.
      Pourquoi chez certains peuples, la grève comme moyen de pression est rare? Parce que les grèves ont un coût économique et social très élevé. Les parties commencent par se parler et négocier. En cas de divergences importantes, on fait appel à la médiation. En cas d’échec de la médiation, on passe à la grève.

      Djemel
      1 février 2018 - 8 h 41 min

      Votre affirmation « Toutes les interventions encourageant Benghebrit ont pour origine une seule personne connue par tout le monde payé pour défendre les intouchables et nommés de la clique. » ressemble à la manipulation à un centime puisque vous ne pouvez jamais soutenir votre affirmation. Sachez qu’il y a beaucoup d’algériens et d’algériennes qui réfléchissent par eux même, qui vivent avec les valeurs héritées de leurs ancêtres et qui ne se réduisent pas des tubes digestifs..

    Kassaman
    31 janvier 2018 - 12 h 16 min

    Des millions d’élèves et de parents d’élèves sont derrière vous Nouria, donc ne leur lâcher rien à ces zélés grévistes dont les motivations oscillent entre khoubsisme et opportunisme.

    Riad
    31 janvier 2018 - 8 h 31 min

    Tous contre les voyous du CNAPEST!!! il faut en finir une bonne fois pour toute avec ce syndicat islamiste pourri, partisan du FIS et de HMS..
    Tenez bon Madame la Ministre, le peuple observe et sait que ce syndicat défend les intérêts d’une caste de privilégiés qui prend en otage les éleves…
    Vite , commencez par licencier les responsables syndicaux et le reste viendra..l’Avenir se joue maintenant! faites signer des contrats CDD aux remplaçants et entamer les cours, le guerre doit être déclarée à ce CNAPEST qui veut des vacances des salaires des avantages sans rien faire.
    Et surtout ne payez pas les jours de grève, c’est notre argent et nous nous y opposons!!!!

    Yeoman
    30 janvier 2018 - 21 h 54 min

    Avec vous, Madame. Tenez bon, gardez le cap.

    co5
    30 janvier 2018 - 18 h 06 min

    « aux doléances réglementaires des travailleurs », ce syndicat avec ses membres en voie de disparition débouté par le tribunal administratif s’entête à déclarer une grève illimité.
    Que la tutelle prenne la décision qui s’impose avec les parents des élèves (10 millions) en les poursuivant en justice, s’ils sont en faute.
    que la tutelle divulgue les doléances qui sont la source des « revendications récurrentes » prenant en otage les élèves et leurs parents en otage.
    Que ces syndicats saisissent les tribunaux compétents, pour avoir les droits de leurs adhérents , au lieu de ‘kidnapper » les établissements scolaires.

    Djemel
    30 janvier 2018 - 17 h 55 min

    Il faut encore du temps pour remettre l’éducation sur les rails. Vous êtes une battante. Vous faites du bon travail. Bravo.

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