Sofiane Djilali vs Naïma Salhi : sirène et muse au chevet d’une République chimérique
Par Youcef Benzatat – Des partis politiques, telles des sirènes, veulent s’unir autour d’un candidat unique contre «le sérail», à défaut d’avoir le courage d’affronter, en le désignant, un pouvoir aux mille visages qui tendent vers le même objectif : nul ne sera élu s’il s’inscrit hors du consensus pour le triomphe de la dictature. En déployant toutes sortes de chants séducteurs pour ameuter les électeurs sous la bannière sournoise d’un candidat unique, pour chasser le sérail en place et lui chiper la place.
Tant que le robinet coulera, vaudra mieux être parmi les gagnants que de faire figure d’impuissante opposition, ridicule et déclassée par autant de compromissions. Aller contre le cinquième mandat, tant que ce slogan est mobilisateur, à défaut d’avoir le courage et la volonté d’aller contre la dictature et contre une République chimérique, aux institutions, des coquilles vides, aux urnes, des caisses à double fond et un pouvoir s’exerçant loin de tous les regards.
Tant que la population n’est qu’une quantité démographique, à défaut d’être un peuple réceptacle de la volonté politique, tous les chants aphrodisiaques, cyniques et hypocrites sont de mise.
Faire diversion en allant brailler à tue-tête, en concert avec les médias «progressistes», contre un scandale alibi, provoqué par une muse pour avoir refusé de parler tamazight et dont le rôle est l’atomisation des femmes au foyer et celles qui sont dépourvues de conscience politique, incultes et soumises. Une muse pour tant de femmes à neutraliser et à écarter du champ politique, comme l’ont été les démons des ruines par tant de fétiches identitaires distribués à la hâte à la veille de l’échéance.
Porter l’atomisation de la population à son paroxysme, en radicalisant un peu plus les berbéristes et les islamistes, par la multiplication des mosquées comme lieux de soumission massive et en distribuant des caprices archaïques en guise de refuges identitaires, pour accentuer les divisions et empêcher que la population ne se mue en peuple, d’où jailliront la conscience politique de la nation et le pouvoir législateur de la République.
Y. B.
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