L’ancien secrétaire particulier du colonel Amirouche Hamou Amirouche tire sa révérence
Par R. Mahmoudi – C’est le deuxième compagnon de l’illustre chef de la Wilaya III, après Abdelhafid Amokrane, décédé dimanche, qui vient de s’éteindre. On apprend que le moudjahid et ancien secrétaire du colonel Amirouche, Hamou Amirouche, est décédé ce mardi à San Diego, aux Etats-Unis, où il réside avec sa famille. Selon son compagnon et moudjahid de la Wilaya III, Djoudi Attoumi, qui a annoncé la triste nouvelle sur son compte Facebook, la dépouille du défunt sera rapatriée à Tazmalt, sa ville natale, mais sans donner de date précise.
Né en 1937 à Tazmalt, où il a obtenu le certificat d’études primaires, il rejoint le maquis suite à la grève des étudiants du 19 mai 1956. De 1957 à 1958, il devient vite le secrétaire particulier du colonel Amirouche qu’il accompagna en Tunisie. A Tunis, il dirigea le foyer des étudiants créé par Amirouche. Après l’indépendance, il poursuivra ses études et obtient une licence en économie politique à l’Université de Wesleyan et un DEA en sociologie à l’Université du Colorado. Il occupa le poste de chef de cabinet du ministre de l’Industrie et de l’Energie de 1967 à 1974, puis celui de PDG d’une société mixte algéro-anglaise, SEWRIS, de 1974 à 1978.
Dans ses mémoires, Akfadou, un an avec le colonel Amirouche (Casbah, 2009) Hamou Amirouche démonte tous les stéréotypés véhiculés sur le parcours du charismatique colonel. Pour lui, Amirouche ne nourrissait pas une sainte horreur pour les lettrés et les intellectuels. Au contraire, il les avait en estime. «Ceux qui calomnient Si Amirouche, écrit-il, et l’accusent d’être anti-intellectuel, occultent délibérément sa clairvoyance et sa vision qui l’incitèrent à établir ce centre d’étudiants avec les fonds de la Wilaya III. Aucun autre chef de wilaya, à ma connaissance, ne fit preuve d’une aussi sagace initiative.»
L’auteur révèle que c’est sur initiative de son chef que fut créé, en 1957 à Tunis, le centre des étudiants de la Wilaya III. Un centre financé par la Wilaya III, du moins jusqu’en 1959. «En mars 1959, parmi les doléances élaborées à l’issue d’un conseil de Wilaya réuni en session extraordinaire, et que Si Amirouche devait présenter en personne au GPRA, figurait une demande d’aide matérielle régulière, une bourse en quelque sorte, à accorder aux étudiants dont la prise en charge, selon le conseil de Wilaya, incombait au gouvernement et non à la Wilaya III», témoigne encore Hamou Amirouche.
R. M.
Comment (4)