Benghebrit : «L’école publique gratuite est menacée par la surenchère syndicale»
Par Hani Abdi – La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, estime que les mouvements de grève qui persistent depuis des mois dans le secteur constituent un véritable danger pour l’école publique gratuite. Dans un message adressé aux élèves, parents d’élèves et fonctionnaires du secteur, la ministre considère que «la surenchère syndicale» du Cnapeste, qui maintient sa grève illimitée depuis janvier, pénalise lourdement les enfants auxquels l’Etat garantit un enseignement gratuit.
Par ces grèves interminables, la ministre affirme que le droit à la scolarité gratuite est remis en cause. Ce sont surtout les élèves dont les parents ne peuvent pas payer des cours supplémentaires en dehors des établissements publics qui en pâtissent. Elle considère «inacceptable» que les élèves paient la surenchère de syndicats qui ne respectent pas la loi. Ainsi donc, face à cette menace, Mme Benghebrit assure qu’elle mettra en œuvre tous les moyens pour préserver le droit à la scolarité des élèves gratuitement.
La ministre de l’Education dit qu’elle ne lésinera pas sur les moyens pour pallier l’arrêt de certains cours dans une partie des établissements scolaires. Après avoir décidé d’appliquer la loi dans toute sa rigueur en procédant aux ponctions sur salaires des grévistes et à la radiation au fur et à mesure d’enseignants ayant refusé de rejoindre leurs postes de travail. Rappelant que la grève a été déclarée illégale par la justice, Mme Benghebrit précise que, légalement, il n’y a plus de grève et que ceux qui n’ont pas repris le travail sont automatiquement en abandon de poste. La ministre de l’Education semble ainsi déterminée à mobiliser les moyens nécessaires pour garantir la poursuite dans de meilleures conditions de l’année scolaire.
Mme Benghebrit s’engage dans le même message à œuvrer à l’amélioration des conditions de travail des enseignants en tous points de vue. Il est à préciser que si l’intersyndicale de l’éducation s’est contentée de deux journées de grève, le Cnapeste poursuit toujours sa grève illimitée entamée en janvier dernier au niveau national, refusant les offres du dialogue du ministère, qui exige, cependant, la suspension momentanée de ce débrayage.
H. A.
Comment (9)