La demande en pétrole demeurera forte jusqu’en en 2020, selon Bank of America
La demande de pétrole demeurera forte au moins jusqu’en 2020, ce qui fera grimper les prix du pétrole à cette échéance, selon un analyste cité par Bloomberg : c’est le message de Francisco Blanch, responsable des matières premières et de la recherche dérivée de Bank of America. Selon lui, les véhicules électriques ne commenceront à mordre dans la demande de pétrole qu’au moins en 2020, a-t-il déclaré lors d’une interview à Bloomberg Television lundi. Blanch s’attend à ce que la Chine encourage les véhicules électriques dans sa quête de carburants plus propres, mais a déclaré que la technologie avait encore besoin de trois à quatre ans pour rendre les prix comparables à ceux des moteurs à combustion interne.
Pour sa part, le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al-Falih, souligne selon Bloomberg qu’un rééquilibrage du marché en 2018 est à écarter : « Mon estimation est que cela arrivera en 2019, mais nous ne savons pas quand et nous ne savons pas comment.» Des déclarations qui laissent penser que le royaume ne s’attend à lever les réductions de production lorsque l’accord actuel se terminera, le 31 décembre.
Selon l’analyse de l’agence Bloomberg, «retarder l’élimination des réductions pourrait mettre plus de pression sur l’alliance des producteurs pétroliers car les compagnies pétrolières russes sont impatientes de poursuivre de nouveaux projets, tandis que les membres de l’OPEP tels que l’Irak, l’Iran et la Libye veulent restaurer ou étendre leurs capacités perdues».
Bloomberg souligne que si le calendrier du royaume saoudien pour l’initiative est en train de glisser, ce ne serait pas la première fois : en janvier 2017, Al-Falih avait dit qu’il s’attendait à ce que l’effort soit terminé dans six mois, mais l’Opep a décidé de reconduire les coupes de production.
R.E.
