Une nouvelle affaire de corruption éclabousse des responsables algériens

Isabel Garcia Terejina
Isabel Garcia Terejina, ministre espagnole de l'Agriculture depuis 2014. D. R.

Par Kamel M. – Au moment où le tribunal de Milan, en Italie, traite le dossier Saipem dans lequel sont impliqués l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil et son homme de main Farid Bedjaoui, qui encourt une peine de huit années de prison, la justice espagnole vient d’ouvrir une instruction sur une nouvelle affaire de corruption dans laquelle de hauts responsables algériens seraient compromis.

Ce scandale rapporté par la presse espagnole, et qui risque de faire du bruit dans les jours et les semaines à venir, concerne le groupe espagnol Grupo Villar Mir (GVM), actionnaire majoritaire à hauteur de 66% dans la société Fertial, filiale d’Asmidal, société spécialisée dans la commercialisation des engrais azotés et phosphatés. Le groupe espagnol aurait recouru à la corruption de hauts responsables algériens pour obtenir des autorisations aux fins de développer son activité dans la production d’ammoniac, selon des médias espagnols repris par le quotidien arabophone Ennahar.

L’actuelle ministre espagnole de l’Agriculture, Isabel Garcia Tejerina, est citée. Elle aurait servi d’intermédiaire entre le groupe dont elle était la conseillère entre 2005 et 2012 et les responsables algériens en question dont les noms n’ont pas été dévoilés. L’affaire a éclaté en janvier dernier lorsque la justice espagnole a ouvert une instruction suite à la dénonciation d’un député qui a révélé les faits et exigé la démission de la ministre et l’ouverture d’une enquête.

La corruption a atteint des proposions jamais égalées en Algérie ces deux dernières décennies. Les affaires Khalifa, Sonatrach, autoroute Est-Ouest, etc., ont défrayé la chronique et sont venues se greffer à l’implication de l’argent sale dans la sphère politique, ce qui a achevé de rompre la confiance déjà fragile des citoyens envers les dirigeants politiques.

Des noms de ministres et de hauts dignitaires du régime – Chakib Khelil, Abdesselam Bouchouareb et Amar Saïdani, notamment – et d’hommes d’affaires véreux qui ont investi l’hémicycle – Baha-Eddine Tliba, Mohamed Djemaï, etc., – sont synonymes de prévarication, et l’absence de poursuites judiciaires visant ces personnes rend obsolètes tous les discours officiels qui tendent à rassurer l’opinion publique sur la volonté du pouvoir à éradiquer ce fléau.

K. M.

Comment (30)

    Umeri
    1 mars 2018 - 9 h 54 min

    La corruption étant devenue une institution, il n’y a rien a dire, l’Algérie est une « poule aux d’or » tout ce beau monde, cherche a s’en accaparer, en l’absence d’une justice indépendante. Vous pouvez dénoncer, hurler, apportez des preuves, vous ne serait nullement entendu,a l’inverse, vous risquez des poursuites judiciaires pour « diffamation » et jeté en prison, a la place des vrais coupables.Voila la triste réalité.

    Anonyme
    1 mars 2018 - 2 h 16 min

    La corruption a commencé d’abord à la privatisation de cette entreprise. Pourquoi elle a cédé 66% à l’espagnole??
    Les premiers responsables sont ceux qui ont bradé c entreprises que nous avons créés sous boumediene.

    youssef
    28 février 2018 - 20 h 45 min

    Avant cette révélation, j’ai toujours été convaincu que les noms cités étaient des corrompus.

    GHEDIA Aziz
    28 février 2018 - 19 h 39 min

    « Itha 3amet khaffet » dit l’adage arabe. Autrement dit à partir du moment ou la corruption s’est généralisée et touche pratiquement toute la sphère de l’économie nationale, elle est considérée par les pouvoirs publics (politiques) comme NON grave. Voilà pourquoi personne ne bouge, personne ne bronche. Nous sommes TOUS, certes à des degrés divers, touchés par cette gangrène. Mais la gangrène est entrain de progresser lentement mais inexorablement et il viendra le jour où il faudra agir de façon radicale et amputer ce corps social pourri.

    Lghoul
    28 février 2018 - 18 h 55 min

    Ce n’est rien messieurs dames; faites juste la chaine pour un 7ieme puis un 10ieme et tenez vous en garde a vous devant une photo prise il y a 30 ans.
    Sinon, la justice existe seulement si quelqu’un oublie de payer une pomme.

    Kahina-DZ
    28 février 2018 - 16 h 11 min

    C’est la Honte. Rien à dire.

    À cet effet, attendez vous à un 6eme Mandat.

    Anonyme
    28 février 2018 - 15 h 40 min

    « La corruption a atteint des proposions jamais égalées en Algérie ces deux dernières décennies. »
    Ces deux dernières décennies!!! 2018-20 ans= 1999…..

    Anonyme!....
    28 février 2018 - 15 h 19 min

    « ZID YA BOUZID »!.. Je donnerai chère pour connaître la liste des charognards!….. »EL SERRAKINES »!

    Le Ducs
    28 février 2018 - 15 h 16 min

    Est-ce que le boughoulisme est fait pour dirigé,Non et Non jusqu’au preuves du contraire,par contre c’est un génie en inventions qui nuirait à l’humanité,comme les urnes magique qui transforme les bulletins par apport à couleur du pouvoir,la corruption légalisée,la justice aux plus offrant,la tricherie et les trahison s,les détournement de biens public,et si on le demande,il se revendique musulmans croyant en dieu et cheikhs Zaouïas patriote et même nationaliste Parisien

    lhadi
    28 février 2018 - 14 h 27 min

    En imposant la république des copains et des coquins qui nous salue, par ailleurs, depuis quatre mandats successifs, le Césarisme algérien donne quitus à des prédateurs sans vergogne qui se vautrent dans la concussion.

    L’Algérie marche à l’envers ; il faut la remettre à l’endroit.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Didouche
    28 février 2018 - 14 h 18 min

    le président Boudiaf ,l’homme sincère,intègre et patriote ,venu réellement avec la volonté de sauver le pays et le peuple d’une crise politique artificielle et d’une crise morale a été empêché de réaliser son œuvre salvatrice et a été trahi et assassiné lâchement six mois après sa venue.on ne lui a même pas permis de démissionner et de retrouver les siens dans son exil au Maroc.le président zeroual a été également empêché de réaliser sa mission de sauver le pays.à partir de 1999 ,on s’est engagé dans la politique du bluff et de la ruse en chantant la bonne gouvernance,la réconciliation nationale et les réformes toutes azimut alors que dans les faits on revient sur les acquis de la constitution de 1989,on consacre le pouvoir personnel,on vide les institutions de leurs raisons d’être, on nomme des personnages indignes d’être à la tête des institutions de l’état et des partis au pouvoir ,on consacre le culte de la personnalité,le clientélisme ,le régionalisme et l’impunité en ce qui concerne le détournement de l’argent public,la mauvaise gestion et la corruption.tout cela a renforcé la perte de confiance du citoyen en les institutions et les responsables sans oublier la perte de crédibilité à l’étranger.avec tout cet échec criant , on continue à nous chanter les acquis de la bonne gouvernance et l’impérieuse nécessite de sa poursuite.avec cette malheureuse expérience on comprend pourquoi les pays arabes n’arrivent pas non seulement à avancer mais reculent chaque jour d’avantage ,malgré les richesses dont ils sont doté généreusement par la grâce de dieu.

    Anonyme
    28 février 2018 - 14 h 11 min

    Ce sont ces affairistes businessvoleurs véreux qui tiennent
    le pays en otage. Tant qu’ils auront des postes de responsabilité, et tant que la justice fermera les yeux sur leurs méfaits, le pays pataugera dans la boue, parceque carrefour d’affaristes sans scrupules.
    En attendant, nous sommes bel et bien la risée du monde.

      Anonyme
      28 février 2018 - 19 h 01 min

      Ce n’est pas nous, la populace volée par les puissants du moment, qui sommes la risée du monde, mais bien ceux qui nous volent !
      Quelle crédibilité et quelle réputation leur reste il vis-à-vis des dirigeants des autres nations ?
      Le plus grave dans tout ça, c’est que les responsables dans la structure de l’État, qui commettent, autorisent et ferment les yeux sur la corruption, peuvent ainsi faire l’objet de différents moyens de pression et de chantages, notamment de la part des puissances étrangères, les obligeant à prendre des décisions qui vont à l’encontre des intérêts supérieurs de l’État algérien dans la seule perspective de sauver leur peau !
      Oui, le détournement des deniers publiques et la corruption généralisée sont des phénomènes qui, en plus de déstructurer le fonctionnement de l’État et de la société, peuvent aussi menacer directement sa sécurité voire mettre irrémédiablement son destin et son devenir en cause.
      P.S.: L’Empire Ottoman, puissance sans égale à son époque, a été fragilisé, déstructuré et finalement détruit par la… prévarication (corruption). Oui, la corruption peut tuer et faire disparaitre des Empires en entiers. L’Histoire est encore là pour le démontrer.

    Si Tayeb El Watani
    28 février 2018 - 13 h 51 min

    La corruption a atteint des proportions jamais égalées en Algérie depuis l’intronisation au pouvoir en 1999 du clan des prédateurs revenchards

    MDAMAR
    28 février 2018 - 12 h 58 min

    qu’en est-il de l’autoroute est-ouest? le jour où le gouvernement a été dissout et où Amar Ghoul occupait un poste ministériel, et ne voyant pas qu’il a été reconduit, il criait ,le visage livide: « sauvez-moi! sauvez-moi » mais pourquoi M Ghoul vous criez à l’aide? vous êtes un homme « propre » non!……ou bien il y a anguille sous roche, cette expression française qui désigne l’anguille comme un charognard qui vit surtout la nuit, car elle n’aime pas la lumière ,dans la journée, elle a donc plutôt tendance à se cacher et le dessous du rocher est incontestablement la cache où elle est totalement sécurisée. Il y a eu perfidie dans l’affaire de l’autoroute, techniquement et financièrement. Vous êtes le seul responsable de l’effondrement du tunnel de djebel el ouahch , vous avez ordonné l’accélération des travaux malgré l’avis des techniciens en place, qui l’ont refusée et en connaissance de cause bien sûr; on ne sait pas à qui vous avez voulu plaire.Le résultat est catastrophique, alors financièrement c’est une catastrophe pour l’Algérie d’où COJAAL est sortie « indemne » .de la bouche même d’un expert britannique qui s’est dit très déçu des décisions prises par les responsables des travaux publics algériens du temps de M ghoul. vous cachez quelque chose, vous préparez une perfidie , votre affaire n’est pas claire.les gens comme vous n’honorent pas l’Algérie.

    Anonyme
    28 février 2018 - 12 h 31 min

    Pour voir plus clair et très clair le dossier de Fertial il y a lieu de réclamer le dossier de financement à la banque nationale d’algerie et vous allez voir les véritables techniques factices de financement propres à cette institution qui est devenue bailleur de fonds de tous les investissements qui n’ont aucun rapport avec la réalité économique

    Anonyme
    28 février 2018 - 11 h 19 min

    Il y a deux cancers qui rongent les institutions de l Etat et qu il faut exterminer ce sont la corruption,l economie parallele et le trafic de drogues……il n y a qu un seul remede qui puisse les eradiquer c est de rendre nos lois beaucoup plus severes allant jusqu a la peine capitale et de faire appliquer strictement les sentances.Il faut que nous gardons le petit Etat de Singapour comme exemple ou la tolerance ZERO de la corruption est de rigueur et les lois anti-drogues sont très strictes : Singapour recourt aux châtiments corporels pour punir le trafic de drogue. Quiconque pris en possession de plus de 13−14 g d’héroïne, 28 g de morphine ou 480 g de cannabis est passible de la peine de mort. Jusqu a ce jour,420 personnes ont été pendues à Singapour, majoritairement pour trafic de drogue, selon un rapport d’Amnesty International. Le nombre d’exécutions capitales par habitant est le plus élevé du monde,que les hommistes protestent on s en foue largement,la discipline doit etre notre guide et on ne permettra jamais aux destructeurs de la cellule familliale Algerienne d exercer leur commerce mortel sur le territoire Algerien,ceci est valable pour la corruption et les corrupteurs inclus.
    .

    salim samai
    28 février 2018 - 10 h 42 min

    Dieu Merci, El Hamdu Lillah, il y a les Justices Etrangeres…pour devoiler les saloperies Algeriennes! Ca devrait etre NOTRE Justice INDEPENDANTE!

    Vangelis
    28 février 2018 - 10 h 24 min

    Le problème, et il est immense, ce n’est pas tant les fonds tirés de la corruption qui est, faut-il le rappeler un mal qui gangrène pratiquement tous les pays, mais bien plus, c’est qu’en Algérie, ces corrompus et/ou corrupteurs vendent le pays en faisant signer des contrats en défaveur du pays pour quelques miettes qui garnissent leurs comptes en banques.

    Franchement qu’est-ce 197 millions de $ payés par SAIPEM à Khelil & consorts comparativement à des contrats signés pour une valeur de 8 milliards de $. Cela représente à peine 2,5 % alors que le pourcentage communément admis est de 10 %.

    Face à ces 197 millions de $ encaissés qui peut garantir que les prestations de SAIPEM n’ont pas été surévaluées et encore plus en deçà de ce qui est pratiqué par d’autres multinationales dans le même domaine pétrolier.

    Chakib et consorts doivent être poursuivis non pas seulement pour ces faits de corruption mais bien plus pour atteinte à la sécurité nationale et trahison parce qu’au moins ils ont favorisés des groupes étrangers en défaveur de leur propre pays dont ils sont sensés défendre les intérêts.

      Zaatar
      28 février 2018 - 10 h 32 min

      Khelil et consorts devraient finir comme a fini El Keddafi au sein de la foule qui l’avait happé. Ils devraient êtres au centre du peuple qui se fera justice lui même… c’est comme cela que je vois rendre justice aux Algériens pour les faits commis par cette bande de véreux.

    Anonyme
    28 février 2018 - 9 h 31 min

    tant qu’il n’y a pas de contrôle… c’est dommage, cette corruption a détruit notre pays et appauvri notre peuple.

    Anonyme
    28 février 2018 - 8 h 21 min

    Merci Mr le Président d’avoir fait de notre pays, le pays de la honte, de la corruption, de la décadence politique, économique. Avec vous, nous avons perdu notre dignité, notre fierté, nos rêves, vous resterez dans l’histoire de l’Algérie comme le pire des Présidents que notre pays ait eu!!!

    Anonyme
    28 février 2018 - 8 h 14 min

    Il faut passer le Karcher et nettoyer profondément ce pays à tous les niveaux. Le résultat de la politique de ces 20 dernières années. Nous sommes la risée du monde à tout les niveaux dans les top 10 des pays les plus corrompus, mal gouvernés,…. et aussi dans les top 10 des pays les plus fermés. Nous devons agir, le peuple Algérien ne doit plus accepter cet état de fait.

    Salim
    28 février 2018 - 7 h 39 min

    Ls écuries dAugias sont bel et bien, chez nous.

    El Fellag
    28 février 2018 - 7 h 35 min

    Dis-moi qui est ton chef,je te dirais qui es-tu,a l’époque du défunt Monsieur Houari Boumediene,un directeur de banque à été condamné à mort pour avoir détourné la modique somme de dix mille dirars,et aujourd’hui c’est le contraire plus la somme est conséquente,plus que tu monte en grade,y’a quelques années en arrière s’était le Maroc qui battait tout les records de la corruption,mais comme nous sommes contaminées,nous l’avons dépassés et de loin,certainement aussi dû à la bénédiction des cheikhs Zaouïas qui béni les voyous et les corrompus

    Zaatar
    28 février 2018 - 7 h 31 min

    Comme si on venait de faire une découverte majeure. Tout le monde sait que nos responsables et nos dirigeants ne sont là que pour s’enrichir. Mais que veut dire gérer le pays par la distribution de la rente et par la prédation? Cela veut dire tout simplement je m’en met plein les poches pendant tout le temps que je suis responsable dans un secteur sinon aux commandes du pays, et après moi le déluge faites ce que vous voulez. Et j’essaie de me maintenir le plus longtemps possible à ce poste. Voila ce que signifie être responsable dans notre pays. le reste, tout le reste n’est là que pour amuser ceux qui ont bien envie de s’amuser. Lorsqu’il n y aura plus rien à gratter on s’en ira ailleurs où, avec tout ce que l’on aura amassé pendant tout ce temps, on se fera de belles années l’hiver dans la neige et l’été au soleil…en attendant nous, ceux d’en bas, on ronge notre frein et on ferme notre clapet comme on veut bien l’obliger aux médecins résidents qui ont certainement bien compris toutes scènes du pays…

    TARZAN
    28 février 2018 - 7 h 19 min

    quand on lit l’article on est convaincu que chakib khelil est complice! or il n’y a eu aucun élément à charge contre khelil. la déontologie journalistique en algérie est vue que dans un seul sens. l’ambassadeur de france à alger a raison.

      Hans
      28 février 2018 - 9 h 54 min

      D’aprés Omraan M.A
      A la différence de la justice humaine, la Justice divine ne juge pas seulement les actes, mais aussi les pensées, les sentiments, les intentions. Vous avez consciemment donné de mauvais conseils à quelqu’un, vous l’avez poussé à la révolte, au désespoir, quel tribunal sur la terre peut condamner une pareille conduite? Aucun, car matériellement, objectivement, on ne peut rien vous reprocher. Si cette personne va chez le juge en disant: «Regardez dans quel désespoir cet individu m’a plongée», le juge lui répondra que son cas n’est pas prévu par le code, qu’il ne peut rien faire pour elle. Combien de gens, sachant qu’il n’y a aucun tribunal pour punir les mauvaises pensées, les mauvais sentiments, les mauvaises intentions et les paroles mensongères, sont assez rusés pour être impeccables dans le domaine des actes et ne pas être pris! Il y a des milliers de façons de faire le mal sans tomber sous le coup de la justice humaine. Mais on n’échappe pas à la Justice divine. ».

    nectar
    28 février 2018 - 5 h 57 min

    La saga continue, tant que notre système politique est aux mains de faux moudjahid et de beaucoup de mercenaires, qui ont infesté tous les rouages de la société..Chacun tient l’autre par la barbichette ou tout stagne au détriment du pays.

    Réseau
    28 février 2018 - 5 h 56 min

    Ce qu’une partie de l’iceberg le plus gros est dans les profondeurs;ce qu’il arrive dans a un foyer sans chef et chaqu’un fait a sa tète;dans les vrais foyers lorsque un membre de la famille commis une gaffe c’est le chef qui est responsable;le plus dure reste a venir

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