Des terroristes provoquent un carnage à Ouagadougou
Une trentaine de personnes ont été tuées ce vendredi dans une attaque menée contre l’état-major des forces armées du Burkina Faso à Ouagadougou où l’ambassade de France et l’Institut français ont également été visés. Les attaques par plusieurs groupes d’hommes armés ont débuté dans la matinée et visé plusieurs endroits du centre de la capitale burkinabè, dont l’ambassade de France, l’Institut français et l’état-major des forces armées. Au moins 28 personnes ont été tuées dans l’attaque contre l’état-major, selon plusieurs sources sécuritaires interrogées par les médias français. Il y a également au moins 85 blessés, selon des sources des services de santé de Ouagadougou.
Le Service d’information du gouvernement burkinabè a parlé dans un communiqué «d’attaque terroriste perpétrée (…) par des hommes lourdement armés non identifiés». Le gouvernement a donné un bilan provisoire de «6 assaillants abattus, 7 décès côté Forces de défense et de sécurité, 6 blessés dont 2 civils». Il a condamné des «actes lâches et barbares» et invité «les populations à garder le calme et à collaborer avec les forces de défense et de sécurité». La situation est «sous contrôle» à l’ambassade de France et à l’Institut français, avait précisé auparavant l’entourage du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
Ces attaques ont un «relent terroriste très fort», a déclaré le ministre burkinabè de l’Information, Rémis Fulgance Dandjinou, à la télévision d’Etat RTB. «4 assaillants ont été neutralisés» à l’ambassade de France où la «situation» était «maîtrisée», a-t-il ajouté. A l’état-major, «il y a eu une attaque à l’explosif qui a détruit un pan» du bâtiment. L’explosion a causé «un certain nombre de blessés parmi les gendarmes et militaires en faction», a ajouté Rémis Fulgance Dandjinou. «2 assaillants ont été neutralisés» par la suite,mais il n’y a «pas de victime civile à ce stade», a-t-il précisé. Il a fait savoir que des militaires français sont intervenus contre les assaillants en «collaboration» avec les forces de sécurité burkinabè.
R. I.