Gérard Collomb : «La France n’est pas sortie du terrorisme»
Par Sadek S. – Des sources gouvernementales françaises indiquent que quelque 300 terroristes français, dont 12 femmes, ont été tués sur le théâtre irako-syrien depuis 2014. Alors qu’ils avaient rejoint les rangs du groupe Etat islamique (EI), 256 adultes sont revenus en France. A ce chiffre, il faut ajouter 78 mineurs. Selon le gouvernement français, environ 1 700 Français sont partis rejoindre les zones terroristes irako-syriennes à partir de 2014.
Par ailleurs, 730 adultes et 500 enfants sont encore sur place, a confié la même source à l’AFP. Les «revenants» du djihad sont la hantise des autorités françaises depuis les attentats meurtriers de 2015, pour certains perpétrés par des terroristes français de retour de Syrie.
Deux projets d’attentats ont d’ailleurs été déjoués depuis début janvier en France. L’annonce a été faite récemment par le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb. «Depuis le 1er janvier, nous avons déjoué deux projets d’attentat, qui n’étaient pas encore totalement finalisés mais où un certain nombre de gens étaient en train de vouloir commettre des attentats», avait déclaré Gérard Collomb sur Europe 1, précisant ensuite que ces projets avaient été empêchés «dans le Sud et dans l’Ouest». L’un des deux projets visait «un grand équipement sportif et l’autre visait les personnels de l’armée, l’un dans le sud et l’autre dans l’ouest de la France», avait-il ajouté. Gérard Collomb avait également averti que la France n’est pas «sortie» du terrorisme. «Cela va encore durer plusieurs années», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur avait annoncé que trois mosquées avaient été fermées ces derniers mois pour «apologie du terrorisme» à Aix-en-Provence, Sartrouville et Marseille. Vingt attentats avaient été déjoués en France en 2017, selon les chiffres fournis début janvier par Gérard Collomb.
S. S.
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