Le ministre saoudien de l’Intérieur surmédiatisé sur «ordre venu d’en haut»

Saoudien médias
Ahmed Ouyahia saluant Abdel Aziz Ben Saoud Ben Nayef. New Press

Par Kamel M. – Algeriepatriotique a appris de sources concordantes que des instructions ont été données aux médias publics et parapublics de concentrer leur couverture de la réunion des ministres arabes de l’Intérieur, qui s’est déroulée à Alger, sur le ministre saoudien. Ordre a été donné à ces médias de suivre la délégation saoudienne «partout» et d’accorder au ministre saoudien plus de temps sur les radios et les chaînes de télévision que les autres participants aux travaux de la 35e session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur qui se sont ouverts ce mercredi. «Même le président turc n’a pas bénéficié d’une attention aussi grande», assurent nos sources.

Pourquoi les autorités politiques algériennes ont-elles accordé au prince saoudien autant d’importance et l’ont-elles privilégié par rapport aux autres hôtes ? Une question que certains observateurs lient au rôle central que Riyad compte jouer dans le contexte complexe qui caractérise le Moyen-Orient et le Maghreb, au lendemain des soulèvements qui ont complètement déstabilisé la région. L’Arabie Saoudite a opéré un virage à 180 degrés depuis l’avènement des Frères musulmans au pouvoir en Egypte, et le régime de Riyad, prompt à soutenir le «printemps arabe» au début, a fini par changer de cap après avoir constaté que le Qatar en tirait les dividendes et menaçait jusqu’au régime monarchique voisin des Al-Saoud.

Riyad et Alger sont désormais sur une même longueur d’ondes s’agissant de la lutte contre le terrorisme et la nécessité de mettre fin à l’instabilité née des soulèvements provoqués par la propagande qatarie et encouragés par des officines occidentales à des fins de bouleversements géostratégiques. De plus, la politique d’ouverture enclenchée par le fils du roi Salman augure un abandon progressif de la doctrine wahhabite, matrice du terrorisme islamiste dont l’Algérie a payé le prix fort durant la décennie noire.

Si l’Algérie et l’Arabie Saoudite divergent sur de nombreux dossiers, dont celui lié au conflit syrien, les deux pays pivots du Golfe et du Maghreb semblent s’acheminer vers une nouvelle approche commune et une convergence de vues, sans que cela signifie que l’Algérie lâche l’Iran ou s’aligne sur la politique belliciste saoudienne au Yémen.

K. M.

Comment (14)

    Brakna
    9 mars 2018 - 7 h 17 min

    Arrêtons de somatiser ; soyons réalistes et pragmatique, appelons un chat un chat.
    Je vous livre ci-après la liste des pays qui n’ont pas le droit à un Pass pour accéder aux zones industrielles des pays du Golf.
    Afghanistan, Algérie, Irak, Iran, Jordanie, Liban, Lybie, Pakistan, Palestine, Somalie, Soudan, Syrie, Tunisie, Yémen Et les ressortissants étrangers avec des origines arabes.
    Heureux les martyrs qui n’ont rien vus…………………………………
    Que Vive l’Algerie des Algeriens.

    Chaoui
    9 mars 2018 - 4 h 37 min

    « Méfiez-vous des Arabes [du Golfe ]. Ils se disent rois et princes mais, en réalité, ce sont des traîtres de père en fils »
    Président Haouari Boumediene

    Anonyme
    9 mars 2018 - 1 h 08 min

    Combien de gazelles massacrées à la kalachnikov par ces enturbannées dans leurs vastes domaines du sud algérien, devenus leurs propriétés privées avec la connivences de nos officiels ?

    A3zrine
    8 mars 2018 - 22 h 44 min

    Ce ministre est venu nous informer que l’Iran est un pourvoyeur du terrorisme, à croire que nous sommes amnésiques. Il va falloir lui rappeler peut être l’Afghanistan, Tchétchénie, Libye…
    Lui faire rappeler aussi les dégâts causés par son idéologie aux structures sociales des pays arabes, c’est un crime contre l’humanité.

    Felfel Har
    8 mars 2018 - 15 h 17 min

    Cette visite m’intrigue; elle semble motivée par un désir des Wahabite de nous brouiller avec l’Iran qui, bien que majoritairement chiite, figure dans notre camp d’incorrigibles opposants à l’impérialisme judéo-chrétien. Nous perdons notre temps à écouter leurs salamalecs. It’s pay back time! Leur acharnement contre notre pays pendant la décennie noire nous renseigne sur leurs maléfiques intentions. Je me méfierai d’eux comme de la peste, surtout maintenant qu’ils se sont jetés corps et âmes dans les bras d’Israël. Que ce ministre aille au Maroc pour quémander un quelconque support à sa cause perdue. Son pays s’est empêtré dans des guerres aussi injustes qu’inutiles que coûteuses, il doit s’en sortir sans notre aide. Darha beyadou, ihalha besnanou!

    abdel
    8 mars 2018 - 13 h 43 min

    «  »le ministre de l’intérieur saoudien a appelé depuis alger les pays arabes a s’opposer a l’iran!! » »sans aucune protestation du pouvoir,le pays est devenu un vassal de l’arabie,qui pietine ainsi la neutralité d’un pays, censé etre souvérain

    Zaatar
    8 mars 2018 - 13 h 07 min

    Y a pas un article sur AP sur la journée du 08 Mars, journée de la femme? Le président de la république n’a pas envoyé de messages à tous les Algériennes en cette journée qui leur est consacrée? d’habitude je crois il en réunit quelques une de manière symbolique et les félicite en leur offrant un cadeau symbolique… enfin. Les temps changent. C’est l’Algérie de demain qui se prépare, celle d’après avril 2019.

    abdel
    8 mars 2018 - 12 h 51 min

    un pays qui se disait non aligné,s’aligne actuellement sur une théocratie qui joue maintenant les pompiers, ,après avoir ete des pyromanes en algerie et ailleurs et n’oublions pas que le président virtuel a ete l’hote de ce pays durant la décennie noire,un renvoi d’ascenseur en quelque sorte

    Anonyme
    8 mars 2018 - 12 h 29 min

    Ils ont beau mettre en avant ce représentant saoudien cela ne va pas nous faire changer d avis avant longtemps….
    Lui faire la danse du ventre ne pourra qu augmenter son ego et celui de ceux qui le soutiennent dans le pouvoir.
    C est des marionnettes au service de ceux qui ont voulu nous détruire et qui ont changé la face de l Algérie en salafisant la majorité du peuple par leur propagande médiatique et par le financement de groupes islamistes…..
    La diplomatie algérienne prend des risques à discuter avec ces girouettes.

    nectar
    8 mars 2018 - 11 h 19 min

    Il est venu distiller le venin des kharabes..Le mal et les cicatrices de leurs affidés au peuple algérien, ne sont pas encore estompés; que voilà ils reviennent mettre une autre couche. Le pouvoir et ces accointances avec ces assassins d’enfants, de femmes et de vieillards, nous laisse penser,d’une complicité avéré, c’est pour cela que le nervi Arribi se permets tous les écarts sans en être inquiété..

    Anonyme
    8 mars 2018 - 11 h 18 min

    Les relations que l’Algérie doit avoir avec l’Arabie saoudite ou le Qatar me rappelle ce proverbe :  » garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près « .

    didouche
    8 mars 2018 - 10 h 57 min

    Un pouvoir illégitime et affairiste qui méprise le peuple et qui se met à quatre pattes devant les puissances occidentales et roitelets du golf.survie et dossiers de corruption obligent.

    Zaatar
    8 mars 2018 - 10 h 16 min

    Il est de l’intérieur c’est normal….

    Farida
    8 mars 2018 - 9 h 02 min

    « Pourquoi les autorités politiques algériennes ont-elles accordé au prince saoudien autant d’importance et l’ont-elles privilégié par rapport aux autres hôtes ? » PARCE QUE CERTAINS SONT REDEDEVABLES ENVERS CES BEDOUINS OU ONT UN PASSE LOUCHE AU MOYEN ORIENT. ILS DOIVENT CERTAINEMENT DETENIR DES MOYENS DE PRESSION IMMENSE POUR LES METTRE DANS CETTE POSTURE DE FAIBLESSE. AUCUN DOUTE !!!

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