Accompagnement de 20 établissements universitaires pour améliorer leur classement
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a annoncé samedi à Alger l’accompagnement de 20 établissements universitaires pour «améliorer leur visibilité sur le web et leur classement à l’échelle internationale à l’horizon 2020», ajoutant que toutes «les instances internationales se basent dans leur classement sur le contenu des sites électroniques des universités et non sur la qualité de l’enseignement».
M. Hadjar, qui a présidé l’ouverture de la conférence nationale sur les universités, a affirmé que la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère «accompagnera dans une première étape 20 établissements universitaires pour leur permettre d’améliorer leur visibilité et classement à l’échelle internationale pour figurer parmi les mille premières universités à l’horizon 2020».
L’opération cible les classements espagnols basés sur la visibilité des universités sur le web et la richesse de leur contenu et anglais fondé sur la qualité de la formation, et américain qui évalue la performance et la recherche.
Le ministre a rappelé que l’ensemble des critères de classement «ne tiennent pas compte de l’enseignement, mais de la conception et des contenus des sites électroniques des universités», précisant que les universités algériennes «accusent un retard dans ce domaine et nécessitent une modernisation».
Pour la même raison, les résultats préliminaires relatifs à la promotion des revues scientifiques nationales ont permis la sélection de 23 revues spécialisées dans les sciences sociales et humaines à la catégorie C qui permet la soutenance des thèses et la qualification.
Dans le cadre de la révision du plan de la formation supérieure, le ministre a rappelé que les universités nationales présenteront en juin «leurs rapports d’évaluation ou ce qui est communément connu sous le nom de ‘‘Projet d’entreprise’’ en vertu duquel les spécialités seront définies au niveau de chaque universités selon la région et les besoins économiques en particulier».
Le ministre a insisté dans ce sens sur l’importance de «renforcer l’emploi des diplômés universitaires et de répondre aux besoins économiques», d’où l’importance pour les établissements économiques et industriels «d’ouvrir leurs portes devant les étudiants dans le cadre de la formation et des stages pratiques».
Concernant la prochaine rentrée universitaire, il a annoncé la réception de 67 000 sièges pédagogiques et 45 500 lits en septembre, ce qui portera le nombre des membres de la communauté universitaire à 738 000, ajoutant qu’«il sera procédé à l’orientation de certains nouveaux bacheliers vers les wilayas avoisinantes dotées de meilleures capacités d’accueil».
A une question sur les universités privées, M. Hadjar a affirmé qu’«à ce jour, 9 accréditations ont été données aux établissements universitaires qui ne sont pas élevés au rang d’université, laquelle doit compter au moins 3 facultés, et ce, de par le nombre d’inscrits qui ne dépasse pas les mille étudiants». Les spécialités offertes par ces établissements se limitent souvent aux finances, management et à l’enseignement de l’anglais.
R. N.
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