Des dizaines de médecins résidents arrêtés par la police
Par Hani Abdi – Les services de sécurité ont empêché les médecins résidents de tenir leur rassemblement à la faculté de médecine de Ben Aknoun. Des agents des Unités républicaines d’intervention ont violemment réprimé leur manifestation, faisant plusieurs blessés parmi les résidents. Des dizaines de médecins résidents ont été arrêtés et emmenés dans des fourgons vers des destinations inconnues.
Un rassemblement a été tenu au CHU Mustapha pour dénoncer la réaction violente des autorités qui refusent toujours d’accéder à leurs revendications socioprofessionnelles, après 4 mois de grève. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a vivement dénoncé dans un communiqué rendu public aujourd’hui la répression violente de la police : «Nous dénonçons avec fermeté les sévices subis par nos consœurs et confrères – dont les docteurs Hadjab et Afiri, membres du bureau national – aujourd’hui au sein même de la faculté de médecine de Ben Aknoun et ses environs, leur embarquement de force dans des camions de police et leur conduite à une destination inconnue.» Le Camra appelle «la corporation – professeurs, maîtres assistants, assistants et tous les autres acteurs du système de santé – à prendre position quant aux violences et au mépris que subissent leurs jeunes confrères médecins résidents depuis plus d’un mois».
Les médecins résidents, qui poursuivent leur mouvement de grève, ont boycotté aujourd’hui la nouvelle session de DEMS. «Aujourd’hui, 19 mars, les médecins résidents ont réaffirmé leur conviction et leur dévouement pour défendre les droits bafoués du médecin et du malade algérien», lit-on dans le communiqué du Camra.
Ainsi donc, comme annoncé la semaine dernière, les candidats au DEMS ont ont boycotté les examens. La décision de boycott est valable «jusqu’à satisfaction de toutes les revendications». Cette décision avait été prise suite au «refus exprimé par les responsables du ministère, lors de leur réunion avec les membres du bureau national du Camra». Aussi, le Camra annonce dans son communiqué qu’«aucune garde ne sera assurée à partir d’aujourd’hui, et ce, jusqu’à la libération de tous les médecins arrêtés».
H. A.
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